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INTERNATIONAL – Voici pourquoi le CETA est important pour la Wallonie

Par 21/10/2016avril 11th, 2018Pas de commentaire

Une opportunité pour notre économie

Le CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement) a été conçu pour stimuler la croissance économique et éliminer les obstacles aux échanges bilatéraux. Il permettra aux exportateurs européens d’économiser près de 500 milliards €/an, il créera des débouchés dans tous les secteurs de l’économie, dopera la hausse du PIB européen de près de 12 milliards €/an et augmentera de 25% le commerce des biens et services UE/Canada.

En signant le CETA, nous favoriserons un accès unique de nos entreprises aux marchés publics canadiens. Cela serait une véritable victoire pour les Européens. Nos entreprises deviendront ainsi les premières entreprises étrangères à obtenir ce niveau d’accès. Il s’agit là d’un enjeu économique important puisque chaque année, les marchés publics attribués par le gouvernement canadien représentent environs 15 à 19 milliards de dollars canadiens et les marchés publics attribués annuellement par les municipalités canadiennes représentent eux 112 milliards de dollars canadiens (environ 82 milliards d’euros). Les entreprises européennes pourront enfin postuler pour ces offres canadiennes sans subir de discriminations.

Un accord win-win

Pour rappel, un accord de libre-échange est l’engagement qu’aucune des parties ne mettra d’obstacles pour freiner les produits partenaires. Les produits ou investissements canadiens seront traités semblablement aux nôtres en Europe. Ils devront donc respecter les mêmes règles.

Nos normes préservées

À ce propos, il faut souligner qu’avec le CETA, il sera impossible de reconnaitre des normes techniques canadiennes qui sont contraires à nos législations. Cependant, les mécanismes européens de surveillance visant à garantir l’application de nos législations resteront d’application.

De plus, l’accord de libre-échange UE-Canada ne modifiera en rien notre modèle social, environnemental ou encore sanitaire. Ce qui est interdit aujourd’hui le restera demain. Cela comprend le poulet au chlore, le bœuf aux hormones, les OGM, etc.

Notre mode de vie n’est pas menacé

Au contraire, le dynamisme qu’instaurera le CETA permettra de renforcer nos normes sur la scène internationale. Tous nos acquis sociaux, agricoles, environnementaux, de santé, de bien-être, de sécurité alimentaire, de protection des consommateurs et des travailleurs seront préservés et garantis.

Par ailleurs, le Canada est aussi un pays qui pratique les plus hauts standards de respect de l’Etat de droit et de démocratie. L’espérance de vie au Canada est plus élevée par rapport à la Belgique, tout comme le revenu moyen par habitant. Il ne faut pas oublier que le Canada ne compte que 35 millions d’habitants alors que l’Europe en compte 500 millions.

Un protectionnisme illusoire et déplacé

Comme chacun le sait, le Gouvernement wallon exprime son refus de ratifier le CETA. Pourquoi une région comme la Wallonie accepte-t-elle de vendre des armes à l’Arabie saoudite via la FN d’Herstal qu’elle détient à 100% mais refuse de conclure un accord avec un pays ami où les missions économiques parlementaires et gouvernementales se bousculent et se succèdent depuis ces 30 dernières années ?

Le traité commercial avec le Canada est l’accord sans doute le plus abouti du genre à ce jour. Des syndicats allemands ont d’ailleurs salué la qualité de ce traité. Il s’agit d’un accord modèle qui contribuera à générer de la croissance et des emplois.

Pour le MR, s’opposer au CETA, c’est oublier qu’au même moment d’autres alliances commerciales se négocient. C’est oublier également que la montée fulgurante de nouvelles puissances mondiales vient directement nous concurrencer. Si nous restons à la traine en freinant notre ancrage dans le monde, d’autres comme la Chine ou l’Inde prendront notre place. A terme, ils dicteront leurs normes sur la scène internationale.

Le danger du repli

Ce refus wallon qui paralyse l’Europe pourrait durablement abimer nos relations bilatérales avec le Canada et le Québec ? En cas de refus, n’y a-t-il pas un risque que des accords de coopération entre la FWB et le Québec soient remis en cause ?  L’éventuel refus de la Wallonie pourrait isoler durablement la Belgique sur la scène européenne et internationale. 27 pays européens ont approuvé ce trait, la Grèce compris. Les socialistes français, allemands, grecs ou encore italiens ont marqué leur accord sur le CETA. En refusant un tel accord avec le Canada, quel genre de signal envoie-t-on aux investisseurs étrangers ? Quel genre de modèle économique défend-t-on ? Souhaite-t-on une région repliée sur elle-même en marge de l’Europe ?