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Pour les indépendants bruxellois, les crises s’enchaînent. Malheureusement, la réponse politique n’est pas à la hauteur. Le MR réclame la mise en place d’une commission spéciale pour les écouter, ainsi que des solutions concrètes en matière de fiscalité et de formation.

Dans La Libre, David Leisterh, président du MR bruxellois, et David Clarinval, ministre fédéral des Indépendants, rappellent que les entrepreneurs bruxellois ont fait face à de nombreuses difficultés ces dernières années : les travaux dans les tunnels, l’aménagement du piétonnier, les attentats, le Covid… Beaucoup d’indépendants crient au secours. La réponse ne viendra pas des aides régionales (la situation budgétaire régionale est catastrophique). Et elle doit tenir compte des nouveaux métiers qui sont apparus récemment, dans le digital notamment.

En 2020, 1 928 entreprises wallonnes et bruxelloises ont quitté la Flandre et la Wallonie pour la capitale, tandis que 2 824 ont fait le chemin inverse.

Au Parlement bruxellois, David Leisterh propose donc de mettre en place en urgence une commission spéciale sur les indépendants, qui entende les acteurs de terrain. Cette commission doit déboucher rapidement sur des propositions concrètes pour soutenir les entrepreneurs. Il pointe par exemple la fiscalité, la formation ou la simplification administrative.

Pour David Clarinval, Bruxelles a été davantage touchée que les autres régions par la crise sanitaire, en raison du télétravail et de l’arrêt du tourisme. Mais il constate aussi que beaucoup d’indépendants bruxellois frappent à sa porte, faute de recevoir une réponse des autorités bruxelloises. C’est le cas par exemple des chauffeurs Uber qui sont aujourd’hui empêchés de travailler. Ou des restaurateurs, qui ont été moins soutenus financièrement que les Wallons ou les Flamands pendant la crise sanitaire. Il pointe également la mobilité, puisque tout semble fait aujourd’hui pour décourager les déplacements à Bruxelles.

Les deux élus libéraux y voient un énorme gâchis. Les indépendants bruxellois ne manquent pas d’idées, mais les conditions pour qu’elles se déploient manquent. Il n’est pas trop tard pour agir et pour permettre à Bruxelles de bénéficier de la reprise économique, au même titre que les deux autres régions.

Découvrez l’interview dans La libre