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Depuis une dizaine de jours la Fédération Wallonie-Bruxelles est mise en lumière. Pas pour le refinancement structurel de 80 millions d’euros par an de l’Enseignement supérieur obtenu par le MR, pas non plus pour l’augmentation des aides sociales pour les étudiants obtenue par le MR mais bien parce que le PS et Ecolo changent de position sur un décret voté en 2021. Le MR ne bougera pas d’une ligne.

Le décret Paysage régit le fonctionnement de l’Enseignement supérieur. Instauré par Jean-Claude Marcourt en 2014, les effets à long terme sont néfastes pour les étudiants : allongement des études, diminution du taux de réussite (de 27% à 21% et de 19 à 14% pour les étudiants défavorisés), manque de clarté sur la notion de réussite. Dans les faits, les étudiants trainaient des cours non-acquis sur leur parcours durant plusieurs années et ce n’est qu’après 4, 5, 6 ans que les étudiants devenaient non-finançables et tentaient de se réorienter.

Valérie Glatigny et Pierre-Yves Jeholet, sous ce gouvernement, se sont emparés du problème. Les constats ci-dessus étaient entièrement partagés par tous les types d’enseignement (universités, hautes écoles et écoles supérieurs des arts). En accord avec les partenaires de majorité et sur proposition des établissements, nous avons clarifié les règles : deux ans pour réussir sa première, deux ans pour sa deuxième et un total de cinq années pour avoir fini son bachelier (avec encore des exceptions et des dérogations prévues, selon les cas). Ce mécanisme permet non seulement de baliser la réussite mais également d’inciter les étudiants à se réorienter plus tôt dans leur parcours pour éviter les dégâts sociaux pour eux et le coût pour la société.

La réforme a été entièrement saluée par le monde de l’Enseignement supérieur mais ces derniers mois, la Fédération des Etudiants Francophones a sorti des chiffres mensongers selon lesquels 77.000 étudiants seraient exclus de l’enseignement supérieur à la prochaine rentrée, soit un étudiant sur trois ! Chiffres relayés par le PTB, mais aussi par Ecolo et le PS, sans aucune vérification…

Ces chiffres pourtant sont faux. S’il n’est évidemment pas possible de donner aujourd’hui le nombre exact d’étudiants non-finançables à la rentrée 2024 dès lors que les examens de juin et d’août n’ont pas encore livré leurs résultats, les premières estimations disponibles révèlent que le nombre d’étudiants non-finançables restera du même ordre de grandeur que les dernières années, et qu’en tout état de cause il ne sera pas celui annoncé par la FEF, d’autant que les premiers effets de la réforme se font sentir, via notamment une augmentation des taux de réussite.

Pour les étudiants en difficulté, rappelons que la réforme a par ailleurs renforcé le pouvoir des jurys qui pourront autoriser l’étudiant à continuer son parcours même s’il ne remplit pas toutes les conditions, et que les étudiants non-finançables peuvent toujours être admis par leur établissement moyennant l’accord de ce dernier, comme cela a toujours été le cas.

Le MR n’acceptera pas que l’on remette en cause cette réforme, saluée encore la semaine dernière par une carte blanche signée par 1.500 représentants du monde académique !

Nous continuerons de veiller à la qualité des études, à l’exigence de l’enseignement supérieur mais aussi à offrir aux étudiants qui en ont besoin les aides nécessaires ; les moyens consacrés aux aides à la réussite ont du reste été considérablement augmentés à l’initiative du MR. Si la réforme devait être ajustée au terme d’une évaluation objectivée, elle le sera évidemment, mais pas sur la base d’une campagne fallacieuse menée par une FEF noyautée par l’extrême gauche, et qui représente de moins en moins la diversité et le volontarisme de l’immense majorité des étudiants francophones qui ont foi en l’avenir et en la valeur du travail.

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