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Alors qu’aucun accord n’est intervenu en majorité sur la validation du rapport final concluant les travaux de la commission passé colonial, le président De Vriendt n’en a pas tenu compte. Une attitude qui aurait pu provoquer la création d’une majorité alternative. Pour l’Open-VLD et le MR, c’est inacceptable et contraire aux règles tacites qui régissent le fonctionnement de la majorité.

Les libéraux, rejoints également par le CD&V, n’ont pas voulu créer de précédent et regrettent l’obstination de certains de vouloir à tout prix dépasser le discours du Roi, pourtant couvert par le gouvernement. C’est d’autant plus regrettable car 120 recommandations sur 128 faisaient consensus au sein de la Vivaldi. 

« Le président a préféré s’accrocher à son unique point de vue et décidé de sacrifier plus de deux années de labeur. Il avait pourtant répété ces derniers jours que 99% du travail avait été accompli. Pourquoi dès lors ne pas acter ce consensus important et historique ? Nous répétons, inlassablement depuis des mois, nos positions et nos lignes de fracture. Le président de la commission doit avoir un rôle d’arbitre et ne peut mettre à mal à ce point les équilibres de la majorité, » regrette le chef de groupe MR Benoit Piedboeuf

Les libéraux rappellent qu’ils tiennent à respecter le discours du Roi Philippe prononcé le 30 juin dernier. Le souverain y exprime « ses plus profonds regrets » pour les souffrances infligées au peuple congolais pendant la période coloniale. « Il n’y a pas d’équivoque, le Roi l’avait rappelé, le régime colonial comme tel était basé sur l’exploitation et la domination, une relation inégale, marquée par le paternalisme, les discriminations et le racisme. Nous nous inscrivons pleinement dans cette démarche de reconnaissance. »

Tant l’Open-VLD que le MR plaidaient pour que la Chambre des représentants présente ses plus profonds regrets pour ces blessures du passé aux peuples congolais, burundais et rwandais.

Cette reconnaissance de la nature du régime colonial est sincère et nécessaire. Cependant, elle n’implique aucune responsabilité juridique et ne peut donc pas donner lieu à des réparations.

 « L’heure n’est pas à la repentance éternelle mais au développement d’une relation forte avec le Congo, le Rwanda et le Burundi. Nous devons améliorer nos partenariats, qu’ils soient commerciaux ou scientifiques dans une relation d’égal à égal avec ces trois pays. Nous tourner vers l’avenir plutôt que sans cesse ressasser le passé au risque de tomber dans une polarisation de la société. Il faut rassembler et non diviser, Monsieur De Vriendt ferait bien de s’en inspirer, » conclut Benoit Piedboeuf