Le travail visant à enlever les échafaudages des façades du Palais de Justice de Bruxelles est bel et bien lancé. Après plus de 40 ans, ils seront enfin enlevés à partir de 2024. Une première étape sera ainsi franchie avec la rénovation complète de la façade côté Place Poelaert. L’ambition pour la restauration du Palais de Justice ne s’arrête pas là ! Après l’extérieur, il y a maintenant lieu de s’atteler à préparer les travaux de restauration de l’intérieur de ce prestigieux bâtiment.
Les associations « Fondation Poelaert » et le « Quartier des Arts » ont réalisés une série d’études pour faciliter la restauration du Palais de Justice et la mise en valeur de ses abords. Ce mardi 30 mai, ces deux associations ont présenté leurs études au Secrétaire d’Etat chargé de la Régie des Bâtiments, Mathieu Michel.
Aujourd’hui, au Palais de Justice, ces études ont été remises au bureau d’étude chargé par la Régie des Bâtiments de réaliser une étude de faisabilité pour la rénovation et la restauration de l’intérieur du Palais de Justice. Ledit bureau débutera sa mission le 5 juin prochain. Après une analyse de l’état actuel du bâtiment, des propositions seront élaborées au sujet de la manière d’aborder les futurs travaux.
Les associations « Fondation Poelaert » et le « Quartier des Arts » ont récoltés des fonds qui ont permis de financer des études importantes réalisées par des professionnels : étude architecturale et historique du bâtiment, scannage des plans et inventaire du fonds des archives d’Albert Storrer, étude sur la place Poelaert (historique, mobilité, propositions d’aménagement…), étude sur les rampes, participation à l’édition d’un ouvrage de réflexion sur le travail de J. Poelaert et sa transformation au fil des siècles, étude sur la place Jean Jacobs située à l’arrière du palais.
Ces travaux contiennent l’exploitation de centaines de documents épars, souvent inédits et originaux. Ils proposent des pistes de réflexion utiles pour l’avenir et des constats innovants.
Aujourd’hui, les deux associations ont présenté l’ensemble des études au Secrétaire d’Etat chargé de la Régie des Bâtiments, Mathieu Michel. Le Secrétaire d’Etat transmettra ce travail conséquent (plus de 800 pages d’études) au bureau d’étude. Ledit bureau débutera sa mission le 5 juin.
Mathieu Michel, Secrétaire d’Etat chargé de la Régie des Bâtiments : « Le Palais de Justice est un symbole de notre pays. Il est resté plus que 40 ans sous ses échafaudages et l’état de l’intérieur demande une restauration profonde. J’ai le plaisir d’annoncer aujourd’hui qu’après les travaux de rénovation complète des façades, rendez-vous en 2024 lorsque nous enlèverons les premiers échafaudages de la façade côté Place Poelaert, tout en lançant, parallèlement à ce moment important, la restauration de l’intérieur du Palais de Justice. Je remercie les associations Fondation Poelaert et Quartier des Arts pour leur rapport inspirant. Je suis certain que le bureau d’étude en fera bon usage lorsqu’il élaborera une stratégie visant à restaurer également l’intérieur du Palais de justice de Bruxelles.
Une équipe pluridisciplinaire d’études pour réaliser une étude de faisabilité en vue de la rénovation et de la restauration complètes de l’intérieur du Palais de Justice de Bruxelles.
À l’avenir, l’intérieur du Palais de Justice sera restauré, rénové et réaménagé dans sa totalité. Ces travaux s’inscrivent dans la note de vision qui a été approuvée par le Conseil des ministres le 9 décembre 2016 et qui définit, entre autres, que toute la chaîne correctionnelle de la justice sera maintenue dans le Palais de Justice même, et que celui-ci fera de nouveau office de bâtiment central pour la justice à Bruxelles.
L’objectif est de remettre à l’honneur l’aspect original du Palais de Justice, qui est protégé en tant que monument, et d’adapter en même temps le bâtiment aux besoins d’une justice moderne et aux exigences actuelles en matière de durabilité et de techniques.
L’étude de faisabilité comme base pour les futures études de restauration et de rénovation
Afin de préparer cette restauration et cette rénovation importantes, une étude préalable de faisabilité va être lancée. Cette étude permettra d’avoir une vision de l’état général du bâtiment. Elle sera principalement axée sur les aspects techniques et analysera, entre autres, les aspects urbanistiques, historiques et patrimoniaux, mais également l’utilisation des matériaux, la stabilité, la sécurité (incendie), le réseau d’égouts, les installations techniques, etc.
Sur cette base, l’étude de faisabilité définira les défis et les priorités pour la restauration et la rénovation ultérieures de l’intérieur du Palais de Justice. Elle développera des options concrètes pour leur approche et les comparera en termes de coûts et de faisabilité. Cela aidera la Régie des Bâtiments et le SPF Justice à prendre des décisions et à faire des choix lors des futurs projets de rénovation et de restauration.
Planning du projet
L’étude de faisabilité sera achevée au plus tard à l’automne 2024.
Dans une phase ultérieure, les besoins des différents utilisateurs du Palais de Justice seront identifiés, ce qui permettra de lancer, par la suite, un marché public pour les études de restauration et de rénovation.
Les travaux à proprement parler seront exécutés par phases, étant donné que le Palais de Justice de Bruxelles doit rester opérationnel.
Dès que l’étude de faisabilité sera achevée, la Régie des Bâtiments aura une meilleure idée du coût et du planning de la restauration et la rénovation de l’intérieur du Palais de Justice.
Restauration et rénovation de l’extérieur du Palais de Justice de Bruxelles
En parallèle, la phase 1 du projet de restauration et de rénovation des façades du Palais de Justice de Bruxelles est en cours. Cet été, la Régie des Bâtiments désignera l’entrepreneur pour la restauration et la rénovation de la façade avant du Palais de Justice (côté place Poelaert).
Fiche technique
Propriétaire : État belge
Maître de l’ouvrage : Régie des Bâtiments
Occupants : SPF Justice et Police fédérale
Équipe d’études pour l’étude de faisabilité : A229 – Atelier d’architecture CAZ (sous-traitants : Ney & Partners, GEI, DMAP)
Coût total de l’étude de faisabilité : 1,2 million d’euros, T.V.A. comprise