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Depuis de longs mois, le MR estime que la prolongation de deux réacteurs nucléaires ne suffira pas pour faire face à nos besoins énergétiques. Le gouvernement fédéral vient de lui donner raison en ouvrant la porte à la prolongation de trois autres réacteurs.

Conformément à la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire, la centrale nucléaire de Tihange 2, d’une puissance de 900 MW, a été déconnectée du réseau le 31 janvier dernier à 23h59, après 40 années de production d’électricité. Elle était en effet entrée en fonction le 1er février 1983 et a, depuis, produit 270 milliards de KWh, soit trois fois la consommation annuelle de toute la Belgique.

La loi prévoit le démantèlement des réacteurs nucléaires après 40 ans d’activité. Il s’agit du deuxième réacteur mis à l’arrêt, après Doel 3 en septembre dernier -là aussi après 40 ans de service-, et du premier à l’être en Wallonie.

Tihange 1 doit être déconnectée le 1er octobre 2025. Quant à Tihange 3, elle verra sa durée de vie prolongée de 10 ans, tout comme Doel 4, grâce à l’action du MR au sein du gouvernement fédéral.

Le MR regrette que le gouvernement fédéral, et en particulier la ministre de l’Energie Tinne Van der Straeten, ait été fort mal conseillé par Elia, gestionnaire du réseau de transport d’électricité à haute tension en Belgique, qui avait d’abord estimé que la fermeture des autres réacteurs ne poserait pas de problèmes car notre pays pouvait s’approvisionner en France. Aujourd’hui, Elia tire la sonnette d’alarme, car l’appui énergétique français ne suffira pas. Nous risquons de manquer d’énergie durant l’hiver 2025-2026. La seule solution possible est donc de prolonger temporairement les réacteurs nucléaires opérationnels (Doel 1, 2 et Tihange 1). C’est ce que le MR répète depuis des mois.

Il y a donc une obligation de résultat pour garantir la sécurité d’approvisionnement, en particulier durant l’hiver 2025-2026, un prix maîtrisé de l’énergie et la diminution des émissions de CO2. Le défi climatique sera relevé en choisissant les bonnes technologies. Et le seul mix crédible est renouvelable et nucléaire. Remplacer du nucléaire par du gaz n’aurait aucun sens. C’est une ligne rouge pour le MR.

Par ailleurs, le MR exigera en 2024 l’abrogation de la loi de 2003 sur la sortie du nucléaire et demandera d’étendre cette prolongation temporaire, qui doit aussi s’accompagner de la construction des nouveaux réacteurs (SMR – Small modular reactors).

Enfin, le MR se battra pour empêcher la décontamination, une phase irréversible, des réacteurs nucléaires à l’arrêt. Nous voulons maintenir l’ensemble du parc opérationnel afin de pouvoir redémarrer en cas de nécessité Doel3 et Tihange2 qui sont totalement sécurisés.