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Ce mercredi, la Commission européenne a présenté ses conclusions relatives aux Draft Budgetary Plansprésentés par chacun de ses États membres, dans le cadre du Semestre européen. La Ministre fédérale du Budget, Sophie Wilmès, prend acte des commentaires des autorités européennes concernant la Belgique. La Commission évoque une possibilité de non-conformité aux critères de Pacte de Stabilité et de Croissance pour le budget 2019.

La Ministre Wilmès rappelle que le « risk of non-compliance » avait déjà été évoqué pour les années 2016 et 2017 par la Commission européenne qui fut forcée de constater, a posteriori, la réduction effective des déficits de la Belgique. En 3 ans, le déficit a ainsi été divisé par 3. « Le processus européen suit son cours, comme chaque année, à cette période. Comme expliqué par le Commissaire Moscovici, cette classification de la Belgique dans le groupe des cinq pays à risk of non-compliance relève plus d’une lecture stricte des traités et de l’application mécanique de la procédure que de l’expression d’une réelle préoccupation de la part de la Commission européenne. Fondamentalement, nous savons très bien – et nous déjà l’avons annoncé – que le budget 2019 ne respecte pas stricto sensu les règles européennes qui exigent une amélioration du solde structurel de 0,6%, ce qui aurait représenté un effort supplémentaire pour l’entité I d’environ 2,4 milliards d’euros en 2019. À l’austérité brutale, nous avons toujours fait le choix d’une politique d’assainissement raisonnée et raisonnable ; cette fois-ci confortée par un pacte national pour les investissements stratégiques ambitieux et une série de réformes structurelles qui vise à remédier au frein que représentent pour notre économie les nombreux emplois vacants. »

Sophie Wilmès souligne également que la situation belge n’est pas comparable aux autres pays dits « à risque ». « Comparaison n’est pas raison. Cela n’a jamais été aussi vrai qu’ici. A contrario d’autres États membres, la Belgique affiche des déficits et une dette en perpétuelle diminution depuis 2014, ce qui est une première depuis 2008. Il faut bien comprendre que, si la Commission européenne s’interroge sur le rythme de l’assainissement budgétaire, elle reconnait bel et bien la réalité de celui-ci en Belgique ainsi que notre faculté à prendre les réformes structurelles nécessaires afin de consolider notre économie. Il n’y a donc aucun parallèle à faire avec des États membres qui proposeraient de creuser leur déficit ou qui n’arriveraient pas à contenir leur dette publique. »