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Echevine à la commune de Silly, Violaine Herbaux est aussi présidente de l’ONE, l’Office de la Naissance et de l’Enfance. Le secteur de l’enseignement, de la petite enfance et de la santé sont ses matières scabinales depuis 2017. Elle est par ailleurs conseillère à la Présidence sur ces mêmes thématiques. Aujourd’hui, elle se donne de nouveaux défis.

 

 

 

 

 Tu viens d’être désignée tête de liste aux élections communales, le poste de bourgmestre te tente ?

Evidemment. Être tête de liste, c’est non seulement emmener une équipe pour gagner une campagne électorale mais c’est aussi, et avant tout, accepter et souhaiter emmener une équipe dans une gestion communale. En tant que 1ère Echevine, je remplace le Bourgmestre actuel, Christian Leclercq (qui ne sera pas candidat en octobre 2024), lors de ses absences. C’est une mission que j’assume avec enthousiasme et sérieux. De plus, je suis profondément attachée et ancrée dans mon village. Il s’agit d’un ancrage local qui remonte à plusieurs générations. Avec mon équipe, je souhaite continuer à veiller, non seulement, sur le développement de notre commune afin qu’il y fasse toujours bon vivre mais aussi sur l’utilisation des deniers publics afin de préserver le pouvoir d’achat de toutes et tous.

Tu es aussi candidate au fédéral, quelles y sont tes priorités ?

Il y en plusieurs. Tout d’abord, l’augmentation du pouvoir d’achat et la diminution de l’impôt pour celles et ceux qui travaillent. C’est une absolue nécessite s’il l’on veut inciter à l’emploi et sortir les personnes de l’assistanat. Ensuite, la lutte contre les pénuries de main d’œuvre. Il faut limiter les allocations de chômage dans le temps, réformer l’accompagnement des demandeurs d’emploi et prendre des mesures afin de lutter contre l’augmentation constante du nombre de malades de longue durée. Enfin, la santé et plus précisément l’accès aux traitement innovants.  Il s’écoule en moyenne 534 jours entre l’obtention du permis de marché et le remboursement, plaçant la Belgique à la 23e place au niveau européen. De plus, seul 1 médicament sur 2 ayant reçu une autorisation de mise sur le marché est disponible pour les patients. Il faudra revoir le système de mise sur le marché belge des médicaments, réformer la Commission de Remboursement des Médicaments et procéder à une simplification administrative des procédures.

 Tu es présidente de l’ONE, quels sont les enjeux ?

 Je me suis souviens de mon 1er conseil d’Administration. J’étais très impressionnée. Il y avait du monde autour de la table et les connaissances des membres relatives au secteur étaient de grande qualité. J’ai dû rapidement me familiariser avec l’organisation des services, avec le jargon, etc. 7 ans plus tard, je pense avoir cerné les modes de fonctionnement, les atouts mais aussi parfois les faiblesses de la structure.

 De cette manière, l’ONE doit continuer de se moderniser et de s’adapter non seulement aux nouvelles missions qui lui ont été confiées suite aux diverses réformes mais aussi aux enjeux de la société. Le Conseil d’Administration continuera d’accompagner l’Office dans son évolution afin d’en améliorer l’efficience et la qualité des services.

La création de nouvelles places d’accueil pour la petite-enfance doit rester une priorité majeure. Il manque encore trop de places d’accueil en Fédération Wallonie-Bruxelles. Le public (subsidiant) joue son rôle. Mais il est aujourd’hui temps de constater que certains modèles ont atteint leur limite. C’est pourquoi les partenariats entre le public et le privé ainsi que l’investissement des entreprises dans le secteur sont une opportunité à exploiter pour diversifier et augmenter l’offre d’accueil.

L’Accueil Temps Libre (ATL), 3ème lieu de vie de l’enfant, doit être davantage soutenu. Cela passera prioritairement par un soutien à l’emploi, à la formation et par des contrats de travail stables. Un équilibre doit être trouvé entre l’accessibilité et la qualité. Il faudra veiller à ne pas virer au « tout gratis » qui n’est malheureusement pas toujours gage d’une qualité des services.

Enfin, l’ONE doit être au côté des familles et des enfants en situation de vulnérabilité. L’ONE joue un rôle important dès l’accompagnement prénatal mais aussi dans le développement de l’enfant. En tant qu’Echevine de l’enseignement, j’ai malheureusement déjà eu trop souvent recours aux équipes de SOS Enfant (qui ont pour mission de traiter les situations où des enfants sont victimes de maltraitance physique, psychologique, sexuelle, institutionnelle ou de négligence). Ces équipes de terrain sont fondamentales et il faut pouvoir leur donner les moyens d’exercer leur rôle dans les meilleures conditions possibles.

Allier vie de famille et engagement politique, c’est facile ? Quelle est ta recette ?

 On ne va pas se mentir, concilier la vie de famille et la vie professionnelle (politique ou non) reste un exercice périlleux. Mais comme je le répète souvent ; c’est une question d’organisation, de priorisation et de soutien familial. J’ai la chance de pouvoir compter sur une famille très proche et très soudée. Je réserve des moments à la politique et d’autres à la famille. J’évite également de me laisser happer par le superflu pour me concentrer sur l’essentiel. Enfin, je me préserve un maximum des réseaux sociaux et de toute forme de négativisme qui pourrait agir sur mon moral et ma sérénité.