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Cette semaine, enfilons nos chaussures de marche et allons à la rencontre de Victoria Vandeberg dans les Fagnes, à Jalhay plus précisément.

Victoria y est échevine du tourisme, de la jeunesse, de la culture, du patrimoine, de la politique de la personne handicapée et de l’environnement.

Elle nous parle de son engagement politique, de la jeunesse et de son soutien au projet de Parc national des Hautes Fagnes.

 

 

Victoria, tu as été élue à Jalhay en 2018 ainsi qu’au conseil provincial de Liège. Tu es ensuite devenue Echevine en 2020, à la fin de ton parcours universitaire. Pourtant, c’était ton premier scrutin ! Comment expliques-tu ce succès et la confiance de tes électeurs alors que tu n’avais que 21 ans ?

Effectivement, premier scrutin en tant que candidate, et même première participation en tant que votante !

La confiance qui m’a été accordée est incroyable et ce 14 octobre restera un souvenir impérissable. Ce qui explique ce succès ? Ce sont les Jalhaytois qui ont la réponse mais je pense pouvoir dire que la campagne qui a précédé le vote fût vraiment positive.

Cela a permis aux électeurs de se rendre compte de mon amour pour ma commune et ma province, de mon esprit travailleur et également de mes idées novatrices.

Les électeurs veulent, je pense, de l’efficacité et de la réflexion mais aussi un renouveau au sein du monde politique, ce qui se fait notamment en donnant sa voix aux plus jeunes.

Ces deux mandats représentent énormément de responsabilités. Comment as-tu pris tes marques et as-tu plongé dans ces différentes missions ?

Si j’ai prêté serment en 2018 en tant que conseillère provinciale, j’ai attendu juin 2020 pour devenir échevine. En effet, je souhaitais dans un premier temps terminer mes études de Sciences Politiques avant de me lancer dans l’aventure. Ce poste nécessitait un investissement sans limite, tout comme le demande un Master.

Ensuite, il n’y a pas de mode d’emploi de type « comment devenir un bon échevin ? ». Ce sont des heures de discussion avec les services, de la lecture, des réunions, qui permettent de se familiariser aux matières. Mes études m’ont aussi permis d’avoir certaines bases au niveau légal, marchés publics, etc.

J’ai également la chance d’être bien entourée, que ce soit au niveau communal ou provincial. Les mandataires déjà en place ont été à mon écoute et m’ont prodigué de bons conseils, c’est évidemment une chance d’être dans un environnement positif.

Avec ténacité, curiosité et travail, je suis convaincue que tout est possible. Si je mets toute mon énergie dans ces mandats, c’est parce qu’il me tient à cœur d’honorer la confiance de nos citoyens.

Tu es échevine de la jeunesse et présidente des Jeunes MR de la Province de Liège. Quelles sont aujourd’hui les plus grosses préoccupations de nos jeunes ? Penses-tu que la jeunesse est assez écoutée ?

Notre époque est particulièrement chargée en préoccupations. Evidemment, ce à quoi je pense en premier lieu est la situation énergétique et la hausse générale des prix. Si notre génération est inquiète par rapport à ces thèmes, elle est également confiante et responsable. C’est en misant sur des solutions pragmatiques qu’elle se rassure. A ce niveau, la jeune génération libérale est, par exemple, bien consciente de l’importance du nucléaire dans notre production énergétique globale, en complémentarité de nouvelles énergies renouvelables.

Un autre sujet de taille est l’accès au logement qui nous inquiète fortement. Comment, en tant que jeune travailleur, parvenir à acheter son premier bien ? Des solutions doivent être réfléchies afin d’aider ces jeunes courageux face à la hausse des prix de l’immobilier.

Je pense que la jeunesse est assez écoutée et je le remarque à travers l’élection de jeunes de mon âge en politique. Cela permet de faire bouger les idées, les schémas de ce qui « a toujours été fait comme ça ».

Cependant, il faut continuer dans cette dynamique et ne pas hésiter à donner des responsabilités à ces jeunes. Faites leur confiance, et ils vous démontreront leurs qualités au fil des mois et années d’investissement.

La Wallonie a lancé en 2021 un appel à projets dans le cadre de la reconnaissance de deux nouveaux parcs nationaux. D’où vient l’idée de présenter un tel projet pour les Hautes Fagnes et de rassembler différents partenaires autour de ce dernier ?

Lors du lancement de l’appel à projets, l’idée est naturellement venue d’y présenter les Hautes Fagnes. En effet, ce patrimoine d’exception, abritant d’ailleurs le toit de la Belgique, doit être protégé. Si des statuts de protection élevés existent déjà sur le territoire, des aménagements complémentaires doivent être imaginés afin d’accueillir au mieux les nombreux touristes adeptes de notre région. Les inondations de juillet 2021 ont également motivé ce dossier, la capacité de double éponge devant être rendue à la Fagne. D’une part, stocker l’eau afin d’avoir des réserves suffisantes lors des périodes de sécheresses. D’autre part, stocker l’eau afin de limiter les dégâts en aval lors de pluies intenses. Sans moyens financiers supplémentaires, toutes ces actions ne pourront pas être menées à bien. Or, c’est primordial pour les communes directement concernées mais aussi pour la zone d’influence plus large.

Notre projet a la particularité d’être bilingue, s’étendant sur deux communautés linguistiques, francophone et germanophone. De Jalhay à Eupen, il n’y a qu’un pas, et ce projet a permis de se rencontrer, de discuter et de partager nos similarités. Au niveau politique, certainement, mais aussi au niveau citoyen, des réunions inter-communes ayant été organisées.

Cet esprit de groupe, cet engagement pour notre nature et notre patrimoine sont fédérateurs et vecteurs d’espoir.

Une chose est sûre, mon âme est FAgNes au plus haut point, à 694%.