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La ministre de l’Aide à la jeunesse souhaite davantage de collaboration entre tous les niveaux de pouvoir pour mieux protéger, accueillir et accompagner les mineurs en danger.

Valérie Glatigny, ministre francophone en charge de l’Aide à la jeunesse, a rencontré cette semaine des magistrats bruxellois qui lui ont fait part de leurs difficultés quotidiennes. Chaque jour, des enfants doivent être retirés de leur milieu familial, pour des raisons diverses (maltraitance, parents ayant des problèmes d’addiction ou de santé mentale…). Ces enfants sont alors placés dans une institution ou une famille d’accueil. Mais quand les places manquent, beaucoup d’entre eux sont hébergés dans des hôpitaux, ce qui n’est évidemment pas une solution tenable.

Les juges de la jeunesse francophones et les substituts du procureur du Roi de la section jeunesse ont donc lancé un appel à l’aide. Selon eux, plus de 500 enfants seraient sur une liste d’attente pour obtenir une place dans une institution à Bruxelles. Les crises successives (crise sanitaire, économique ou énergétique) expliquent cette situation. Selon les chiffres de l’administration de l’Aide à la jeunesse, le nombre de jeunes pris en charge en Fédération Wallonie-Bruxelles a augmenté de 4,5 % entre janvier 2019 et septembre 2022. Cette augmentation est de 17 % à Bruxelles.

Valérie Glatigny est préoccupée par ces chiffres. Elle a déjà débloqué des moyens conséquents (un budget de 12 millions d’euros consacré à l’aide à la jeunesse a permis de créer 80 prises en charge supplémentaires) mais reconnaît que tous les besoins ne sont malheureusement pas rencontrés. Valérie Glatigny souhaite prendre des mesures pour objectiver les besoins, et elle souhaite également impliquer les autres niveaux de pouvoir car le secteur de l’aide à la jeunesse ne peut pas tout faire.

« L’Aide à la jeunesse est le dernier filet de sécurité des enfants, au bout de la chaîne de problèmes structurels qui interviennent en amont (décrochage scolaire, précarisation, problèmes de logement…). Le secteur se trouve aussi à la croisée de problématiques qui le dépassent, quand les enfants ou les jeunes pris en charge sont porteurs de handicap ou souffrent de troubles mentaux », précise Valérie Glatigny. La ministre insiste également sur travail de prévention, notamment le suivi en famille. Elle souhaite enfin qu’une attention particulière soit réservée aux jeunes filles en difficulté.

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