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Cette semaine, c’est dans la cité du Gille que nous nous rendons ! Cap donc sur la Ville de Binche pour rencontrer Natacha Leroy, échevine depuis 2018.

Cette juriste de formation est la seule membre du MR au sein du collège communal.

L’occasion pour nous de découvrir comment, même en minorité, mettre en avant nos valeurs et nos idéaux !

 

 

 

Peux-tu revenir sur ton parcours professionnel assez atypique ? Pourquoi et comment t’es-tu retrouvée à travailler en politique au sein du MR ?

J’ai fait un master en droit et en notariat en espérant reprendre une étude notariale. Je me suis aperçue durant mon stage que j’avais besoin de plus d’action, j’ai donc plaidé durant 4 ans au barreau de Charleroi. J’ai ensuite été engagée à la Ville de Thuin comme juriste pour gérer le patrimoine, l’aménagement du territoire et les affaires juridiques. Je suis devenue échevine à la Ville de Binche en 2018 et j’ai été engagée pour travailler au sein du MR peu de temps après, auprès de la cellule d’appui aux élus locaux comme conseillère en pouvoirs locaux, logement et aménagement du territoire ainsi que du bien être-animal.

C’est évidemment grâce aux élections que tu as été nommée échevine du commerce mais pas uniquement… C’est vrai que le décret parité a aussi joué en ta faveur, qu’en penses-tu?

Effectivement, le décret parité m’a permis de monter dans la majorité puisque le PS avait besoin d’une femme au sein du collège pour atteindre le quota. Je pense que ce décret a permis de lancer plusieurs femmes en politique et qu’un jour, la tendance sera inversée et qu’il y aura plus de femmes que d’hommes dans les diverses assemblées.

Tu es la seule membre du Mouvement Réformateur au sein du collège communal et tu formes une majorité avec le Parti Socialiste. Arrives-tu, malgré cela, à faire en sorte que tes idées soient entendues et respectées ?

Je dois reconnaître qu’il y a une très bonne ambiance et beaucoup de respect au sein du collège. Chacun mène ses projets dans ses matières et tout se passe bien. Il faut néanmoins être attentif à bien communiquer et que tous les projets ne soient pas repris au compte du PS.

Les deux dernières éditions du carnaval de Binche ont malheureusement été annulées avec la pandémie. D’une part, comment l’as-tu vécu en tant que Binchoise ? Mais d’autre part, en tant qu’échevine du commerce, quel est l’impact de ces annulations et comment pallies-tu ce manque à gagner pour de nombreux commerces ?

Je pense que ces 2 annulations ont été difficiles pour tous les binchois.

En tant que binchoise ne pas entendre le son des tambours durant les 3 jours gras était un véritable déchirement.

En tant qu’échevine du commerce, j’étais très inquiète car de nombreux commerces vivent du carnaval et des soumonces. Pire, des métiers comme les artisans du carnaval qui vivent uniquement de ce folklore auraient pu disparaitre et avec eux, le carnaval lui-même.

Il a fallu les aider et les soutenir financièrement au mieux tout en ne mettant pas la ville en trop grande difficulté financière. J’ai pu débloquer des aides pour combler ce manque à gagner mais également les aiguiller au mieux dans toutes les démarches pour obtenir des aides des autres niveaux de pouvoir.

On voit la ville de Binche s’impliquer dans le cyclisme. Il y a d’ailleurs une étape du Tour de France qui a démarré de Binche. Est-ce une fierté de voir ta ville rayonner à l’international ? Qu’est-ce-que cela lui apporte?

C’est bien évidemment une fierté puisque Binche était la seule ville wallonne départ du Tour de France 2022. Pendant toute une journée, Binche était le centre du monde. Quoique ça, en fait, c’est toute l’année…

Plus sérieusement, ce départ a un réel impact sur l’économie et le tourisme. Beaucoup de gens reviennent à Binche par après pour visiter la Ville et découvrir ses attractions touristiques. Je ne peux que me réjouir des retombées pour les commerces et les acteurs du tourisme Binchois.