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Cette semaine, nous avons rendez-vous au Palais provincial de Namur. Nous allons y rencontrer Marie-Frédérique Charles, qui vient de prêter serment en qualité de Conseillère provinciale. Troisième suppléante en 2018, elle y prend aujourd’hui le relais de Luc Gennart qui a souhaité lui donner l’occasion de s’engager au sein de l’institution.

Marie-Frédérique, tu as prêté serment fin janvier, on peut donc dire que ton année 2023 s’annonce pleine de défis. Comment te projettes-tu dans l’exercice de tes nouvelles fonctions ?

En effet, cette année démarre en force !  Je ne m’attendais pas à ce que Luc passe le relais maintenant.

Ce mandat s’ajoute à la gestion de la PME familiale dont je suis à la tête depuis plus de 20 ans avec mon conjoint (notre Maison a été fondée en 1895 par mon quadrisaïeul) et… je ne manque pas d’une vie sociale particulièrement active !  Néanmoins, ayant déjà dû gérer ce genre de situation (j’ai été conseillère de l’Action sociale lors de la précédente législature), je sais mieux ce que je dois mettre en place pour gérer sereinement… a va aller !

Tu sièges dans la 2ème Commission en charge notamment du Mieux vivre. Peux-tu nous dire un peu plus ce qu’il y a derrière cette appellation ? 

En gros, tout ce qui touche aux Affaires Sociales et à la Santé publique. C’est un des 4 enjeux majeurs sur lesquels travaille la Province de Namur.

Le 4 février dernier, c’était la Journée mondiale contre le cancer. On te sait particulièrement investie dans cette lutte. Au niveau provincial, quelles sont les actions menées et quel rôle la Province peut-elle jouer dans ce combat ?

En effet, en janvier 2016, on m’a diagnostiqué un cancer du sein et, pour me soigner, j’ai dû passer par une mastectomie, un curage axillaire, de la chimiothérapie et une reconstruction complète.  Ce n’est pas sans conséquences dans la vie d’une femme.  Le cancer, ça bouleverse à jamais votre vie et celle de vos proches !

La 2ème commission évoquée plus haut joue un rôle essentiel au niveau de la santé, et dans la lutte contre le cancer, la Province, entre-autres démarches proactives, sensibilise par de très nombreuses actions.

L’année dernière, le Ministre wallon Willy Borsus a lancé le Plan Horizon Proximité qui doit permettre de redynamiser les centres de nos villes et de nos villages où de nombreuses cellules commerciales restent vides. Commerçante et Présidente de l’association des commerçants jambois, est-ce que tu constates ces difficultés que le MR veut contrer ?

Des difficultés ? C’est un doux euphémisme…   Il n’y a qu’à lire les titres accrocheurs des journaux du genre « La mort du petit commerce dans les villes (…) ».

La crise de la Covid-19 a vidé les bas de laine des commerçants, la reprise fût pénible, très pénible.  Depuis des mois maintenant, nous travaillons quasi tous essentiellement pour payer les factures d’énergies… Ce n’est plus durable ! De nombreux commerçants baissent définitivement le volet, d’autres cherchent des solutions en se privant de tout, et souvent, de l’essentiel.

J’ai toujours dit que le propre du petit commerçant c’est de se réinventer et la plupart ont utilisé la période « Covid » pour le faire dans une plus grande mesure qu’habituellement. Mais là, contre cette explosion des coûts énergétiques, on ne sait pas faire grand-chose… Les petits commerçants n’ont pas attendu qu’on impose de fermer les portes ; ils n’ont pas pour vocation de réchauffer ou de refroidir les rues namuroises. Ce n’est pas stabiliser les coûts qu’il faut faire mais les diminuer de toute urgence !

Il y a beaucoup à faire pour aider les commerçants, vraiment beaucoup et il faut avant tout simplifier.  Des rapports à gogo, une multitude de petites aides éparpillées par-ci, par-là, ça ne sert à rien !

Nous avons besoin d’un plan d’envergure digne de l’atout économique que sont les petites structures commerçantes qui représentent, tout de même, le plus grand employeur privé en Wallonie.

Au MR, nous défendons les valeurs du travail, qui est vecteur d’inclusion sociale et qui contribue à la prospérité de tous, c’est pour moi une part essentielle de mon engagement.

Nous vivons une révolution ? Et bien soyons ensemble révolutionnaires…  Et gardons à l’esprit, qu’il est impératif de distinguer au niveau wallon, les grandes chaînes, les grandes entreprises et les petits commerçants. Ces derniers sont, in fine, le premier relais social dans un centre-Ville !