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Nous nous rendons à Tinlot cette semaine dans une petite commune de moins de 3.000 habitants de la province de Liège.

Nous y rejoignons la nouvelle bourgmestre, Christine Guyot, qui se revendique être un véritable couteau suisse.

 

 

2018 a symbolisé ton accession au mayorat de Tinlot. Plus de quatre ans plus tard, quel est ton ressenti, comment vis-tu cette expérience ?

Quatre années déjà ! Depuis 2019, les années s’enchainent et ne se ressemblent pas. Occuper une fonction aussi importante et engageante peut être à la fois gratifiant et exigeant. Il faut reconnaître les défis et les difficultés que j’ai pu rencontrer au cours de ces quatre années, car la gestion d’une commune implique de prendre des décisions délicates, parfois impopulaires, de résoudre des problèmes complexes et de répondre aux attentes diverses des citoyens.

Je pense sincèrement qu’une des clés de la réussite est de s’entourer d’une équipe solide et de collaborateurs efficaces pour partager les responsabilités et les défis du poste de Bourgmestre, de ce point de vue, je suis extrêmement chanceuse. La notion d’équipe a toujours été très importante pour moi. Et enfin, voir les fruits du travail de la majorité et constater les changements positifs dans la commune donnent un sens profond à mon rôle de Bourgmestre.

Tu es assistante en pharmacie et mère de famille. Comment concilier vie privée, vie professionnelle et mandat politique ?

Tout au début, je peux dire à la manière d’un funambule…garder un équilibre entre les différentes casquettes. Je n’ai jamais eu peur de relever mes manches, de veiller tard le soir pour finaliser l’un ou l’autre dossier. Le mandat de Bourgmestre c’est 7 jours sur 7, week-end et jours fériés.  Avec les années, j’arrive à retrouver du temps pour moi, le tout est de définir ses priorités.

A Tinlot, tu as récemment obtenu des subventions pour agrandir une école communale. Comment vit-on la conception de gros projets lorsque l’on est une petite commune rurale ?

Un subside de 450 000€ a été accordé par la FWB avec pour finalité la création d’une classe, d’un local dédié à l’accueil temps libre ainsi que la rénovation de deux locaux. La conception d’un tel projet représente une charge administrative importante pour les services, nous ne pourrions pas gérer plusieurs dossiers de cette taille à la fois. D’autre part, la question des ressources financières est un défi majeur, les subventions extérieures sont essentielles pour ce dossier d’envergure, sans quoi il ne serait sans doute pas réalisé.

Dernièrement, tu as pris une position assez forte concernant le rallye du Condroz que tu bannis du centre urbanisé. Quelles ont été les réactions ? Comment une bourgmestre arrive à gérer et appréhender la sécurité sur son territoire ?

En ce qui concerne ma position sur le passage du rallye du Condroz, ma priorité est la sécurité des personnes ainsi que le respect des infrastructures. Je n’ai pas eu de réactions directes au fait de ne plus accepter le rallye au sein du village de Ramelot. Dans le cadre du rallye du Condroz, il est essentiel pour moi de trouver un équilibre entre la préservation des traditions locales et la sécurité des citoyens.

Pour terminer, quels atouts mettrais-tu en valeur pour encourager nos lecteurs à visiter Tinlot et sa région ?

Une beauté naturelle, c’est une commune rurale avec ses paysages verdoyants qui invite à l’exploration et à la détente. Un patrimoine culturel, car Tinlot est riche de châteaux et de fermes typiques du Condroz. Sa gastronomie locale, la commune a la chance de posséder sur son territoire « Le coq au champ », restaurant étoilé. Une combinaison parfaite pour profiter d’un séjour riche et diversifié.