Skip to main content

 

Ce samedi nous vous emmenons à Saint-Gilles à la rencontre de Yannis Bakhouche.

Notre élu de la semaine est un jeune médecin généraliste très investi au sein de la section locale dont il est président depuis mai de cette année.

Passionné par ses différents engagements, il nous en dit un peu plus sur ses débuts en politique et sur la nouvelle dynamique qu’il installe au sein des libéraux Saint-Gilloises et Saint-Gillois.

 

 

Quelle est la raison derrière ton engagement en politique ?

À seulement 18 ans, j’ai lancé l’association ASEB, visant à soutenir financièrement les étudiants en difficulté en instaurant des épiceries solidaires sur les campus belges (ULB, UCL, UNamur, Saint Louis). En collaboration avec des partenaires tels que Colruyt, Delhaize et Nestlé, cette initiative a déjà aidé 40 000 étudiants et récupéré près de 3000 tonnes d’invendus, et elle perdure. Mon implication dans cette association m’a introduit au langage politique en rencontrant diverses personnalités, renforçant ainsi ma volonté de contribuer à la société. J’ai même rencontré la reine Mathilde grâce à mon engagement pour tout vous dire et c’est une fierté pour moi. En tant que médecin, cette conviction a été renforcée par une rencontre avec Georges-Louis Bouchez, qui m’a proposé de rejoindre son cabinet.

Es-tu principalement investi dans l’amélioration de nos politiques de santé, ou y a-t-il d’autres domaines qui te tiennent à cœur ?

C’est un vrai défi de comprendre la complexité du système de soins de santé en Belgique, avec ses multiples niveaux de pouvoir. Je travaille sur des dossiers tels que le financement des hôpitaux, la formation des infirmiers, la délégation des tâches entre soignants, ainsi que la réforme de la médecine générale au niveau fédéral. Je m’implique également dans des dossiers régionaux, comme la santé mentale et la coordination des maladies contagieuses. En tant que passionné de technologie de la santé et enseignant à l’EPHEC, je rencontre fréquemment des startups du domaine de la tech au sein du parti. Partager les dernières innovations en e-santé est une véritable passion, car je suis convaincu que la médecine future intégrera de nombreuses avancées, en particulier dans le domaine de l’IA.

Médecin généraliste, conseiller à la présidence et récemment président de section, est-ce difficile à concilier ?

Bien que cela représente un emploi du temps chargé, j’aime être actif. Mes consultations à Saint-Gilles débutent dès 7h30, me permettant de consacrer le reste de ma journée aux réunions politiques et aux rencontres avec les acteurs de la santé. Mon engagement s’étend également au niveau communal, où je travaille à dynamiser notre section en pleine expansion et à élaborer un programme solide pour 2024. Je suis persuadé que, compte tenu de la situation actuelle, nous pouvons revenir dans la majorité et devenir des défenseurs acharnés d’une politique plus sécuritaire et d’une bonne gouvernance, dotée d’un vrai leadership, ce qui manque actuellement à Saint-Gilles.

Le bourgmestre PS de Saint-Gilles a suscité la polémique autour de Saint-Nicolas en proposant une approche plus inclusive. Comment les libéraux, en opposition, ont-ils réagi ?

Pour les libéraux, il s’agit davantage d’une broutille, une initiative visant à plaire à la communauté musulmane de Saint-Gilles, qui n’avait d’ailleurs rien demandé. Selon nous, cette idée divise plus qu’elle ne rassemble. Saint-Nicolas, en tant que tradition catholique, est l’occasion de partager des moments conviviaux, indépendamment de la religion ou de l’origine. Cependant, le bourgmestre semble détourner l’attention de problèmes plus sérieux, tels que l’augmentation du sentiment d’insécurité à Saint-Gilles, les vols, les dégradations de véhicules, et surtout les trafics de stupéfiants dans de nombreux quartiers, tels que Bethléem ou square Franck, visibles à l’œil nu. Des préoccupations importantes telles que le plan Good Move, défendu par la majorité PS-ECOLO, suscitent des interpellations citoyennes lors de chaque conseil communal, renforçant le sentiment que la population n’est pas écoutée. La campagne de 2024 s’annonce intense.

Et le football dans tout ça ? As-tu encore le temps de pratiquer ? Quel avenir pour nos Diables ?

Etant fan du ballon rond, je pratique le football une fois par semaine dans une salle de mini-foot avec des amis médecins, histoire de rester en forme. Nos Diables semblent bien partis pour atteindre le sommet avec un nouveau coach et des joueurs prometteurs comme Jeremy Doku, qui brille à Manchester City