Cette semaine, cap sur le pays noir, où Nicolas Tzanetatos, troisième score de l’arrondissement Charleroi-Thuin aux dernières élections régionales, mène un combat acharné depuis plus d’une décennie dans la cité socialiste qui l’a vu grandir, Charleroi.
Nicolas, tu es Chef de groupe MR dans l’opposition au conseil communal de Charleroi et député wallon, cela semble demander beaucoup d’efforts. Comment gères-tu ce travail ?
En effet, c’est un engagement important, surtout dans la plus grande ville de Wallonie. Il est crucial que le MR se démarque par son action. Nous sommes le groupe le plus actif au conseil communal, avec plus d’un quart des questions déposées par un conseiller libéral. Personnellement, j’ai déposé plus de 350 questions depuis 2018. L’objectif est de renforcer la présence des libéraux dans une Ville meurtrie par la gestion irresponsable des socialistes. Les enjeux des grandes villes, notamment Liège et Charleroi, sont prioritaires pour le MR. Je compare souvent Charleroi au thermomètre de la Wallonie. Quand Charleroi ira bien, c’est toute la Wallonie qui se redressera.
Quelle est, selon toi, la clé du succès pour une société plus juste ?
Il est primordial d’apporter de la sérénité aux citoyens, aux travailleurs mais aussi à ceux qui permettent à d’autres de travailler. La pression fiscale et administrative est trop forte et contre-productive. Il est anormal que le travailleur et encore plus l’indépendant exerce son métier avec la boule au ventre de ne pas arriver à nouer les deux bouts.
Cela pousse à la surconsommation, la surproduction, la surcharge dans les horaires. Je vois le travail comme un vecteur d’émancipation et d’épanouissement. Force est de constater que les travailleurs et les indépendants sont aujourd’hui esclaves du système qui les pousse à toujours en faire plus pour … avoir moins !
La mise en place du principe de l’allocation universelle offrirait l’apaisement nécessaire de pouvoir assumer les besoins essentiels tels que le logement, ses charges et les soins. Le revenu universel individualise les droits et permet de s’octroyer un accompagnement dans la vie privée ou professionnelle. C’est une barrière contre les aléas de la vie et les hausses de certains coûts, comme l’énergie.
Si tu devais transmettre un message aux socialistes de Charleroi quel serait-il ?
Arrêtez de pointer du doigt les entrepreneur(e)s. Faites-en des alliés et plus des vaches à lait. Je dirais aussi arrêtez avec vos vieilles méthodes ! Non seulement elles ne sont plus finançables mais elles ne servent qu’à soit promouvoir une sorte d’assistanat soit engraisser quelques-uns de manière injuste.
La ville, la société de logements publics et l’intercommunale qui gère les hôpitaux publics sont en état de faillite. Cela devrait amener les trois socialistes qui en sont à la tête de sortir des discours de gauche et d’enfin agir de façon responsable.
Quelle est ta priorité dans ton combat politique ?
Le travail. Être en mesure de permettre à chaque citoyen de s’épanouir par son action au quotidien. C’est un vecteur de réalisation, d’émancipation et de lien social. C’est indispensable au vivre-ensemble ! Malheureusement, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Les indépendants subissent des hausses de charges à la pelle, entre les salaires, l’énergie, les loyers et le cadastre. À part les libéraux, personne ne semble s’en préoccuper. Il y a également trop peu de femmes qui peuvent ou qui osent entreprendre. Si l’on veut vraiment améliorer la vie économique et sociale en Wallonie, il est temps de donner la priorité à l’entrepreneuriat et lui rendre sa dignité !