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Cette semaine, nous vous emmenons en périphérie de la région bruxelloise et plus précisément dans la commune à facilités de Rhode-Saint-Genèse à la rencontre de Nicolas KUCZYNSKI.

Nicolas a 44 ans, est né en Pologne et a dû fuir avec ses parents le régime communiste en place de l’époque. Il est licencié en droit et en droit fiscal de l’ULB. Il est avocat au barreau de Bruxelles depuis 2001, a été élu conseiller communal de Rhode-Saint-Genèse en 2006 aux côtés de Sophie WILMES (Première échevine empêchée) et y est échevin de l’Etat civil, de la Population, de l’enseignement francophone, des affaires européennes et de la digitalisation depuis 2019.

Il est également conseiller provincial, chef de groupe depuis 2018.

En 2019, il a été candidat au parlement flamand sur la liste UF (union des francophones) aux dernières élections régionales mais n’a pas été élu, malgré un score de près de 5.000 voix de préférence, la liste n’ayant pas atteint de justesse le seuil électoral de 5 %.

Il partage sa vie avec une pharmacienne hospitalière et est papa de deux petits garçons de 3 et 6 ans.

Nicolas, Comment t’es venue l’envie de te lancer en politique, pour défendre les valeurs libérales et les intérêts des francophones ?

Ma première rencontre avec la politique remonte aux débats à l’assemblée nationale française retransmis à la télévision que je suivais avec intérêt étant adolescent. J’ai ensuite été rapidement séduit par les discours de Jean GOL, que j’ai eu la chance de rencontrer à un congrès du PRL ( je devais avoir 15-16 ans), et Jacques Simonet que j’ai « interviewé » dans le cadre de mon travail de rhétorique intitulé – de mémoire – « la Belgique : divorce de velours ? »

Mon envie de défendre les libertés au sens large mais aussi d’encourager et de soutenir l’entreprenariat plutôt que l’assistanat notamment par une diminution de la pression fiscale m’ont naturellement dirigé, sans aucune hésitation, vers notre formation politique.

Oui mais l’intérêt pour la défense des droits des francophones ?

Le hasard a conduit mes parents à Rhode-Saint-Genèse, trait d’union territorial entre la région bruxelloise et la région wallonne. Malgré un statut à facilités garanti par la constitution, j’ai été rapidement confronté aux remises en cause systématiques des facilités par les autorités flamandes. Ces tentatives arbitraires de restreindre des droits pourtant acquis m’ont choqué et m’ont poussé à m’intéresser à cette problématique.

Comment se positionne le MR en Périphérie à l’horizon 2024 ? Quels sont ses objectifs ?

Les six communes à facilités de la périphérie forment le canton de Rhode-Saint-Genèse qui, pour rappel, fait partie de la circonscription de Bruxelles-Capitale. Le MR est proche du seuil de 40 % dans ce canton. L’objectif est bien évidemment de convaincre toujours davantage ce qui permettra, avec les efforts combinés de nos amis bruxellois, d’obtenir ainsi au minimum un quatrième siège au fédéral.

Nous sommes attentifs à toute velléité de nouvelle réforme de l’Etat qui devra toujours tenir compte des spécificités de la périphérie. Une vision purement régionaliste de notre pays m’inquiète et pas seulement pour la périphérie. Bruxelles est un véritable atout pour la Wallonie et vice versa. Je suis partisan de préserver des liens forts entre tous les francophones de ce pays. La communauté française devrait avoir un rôle plus important à jouer.

L’insularisation de la région bruxelloise nous agace aussi en périphérie. Elle est aussi néfaste pour les bruxellois que pour la périphérie mais aura surtout des conséquences sur l’économie de la région bruxelloise. Mettre en ouvre la communauté métropolitaine et lui attribuer plus de compétence me semble aussi dans l’intérêt de tous les bruxellois et habitants des brabants.

Tu es, notamment, échevin de l’enseignement. Y a-t-il des dossiers importants au niveau de l’actualité dans ce domaine ?

Assurément un dossier important a été celui des rythmes scolaires. En périphérie bruxelloise, l’enseignement francophone ne peut être organisé légalement que pour le cycle primaire et suivant le calendrier flamand . Les parents doivent se tourner ensuite vers la région wallone ou bruxelloise pour le secondaire.  Au sein d’une même famille, deux calendriers différents risquent de s’appliquer donc avec toute la problématique que cela implique sans compter les situations particulières. (vacances,  stages, enfants en immersion, enfants de couples divorcés,  enfants des enseignant …)

Sans remettre en cause le fond de la réforme, je suis déçu des limites de la concertation « à la belge » dans ce dossier important, concertation pourtant sollicitée et obtenue par le MR .