Cette semaine, passage par Neupré où nous retrouvons le député-échevin Mathieu Bihet, personnalité bien connue de tous.
Il nous parle avant tout de son action au niveau local, dans sa commune fleurie de Neupré, avant de nous évoquer son engagement au sein du MR.
Mathieu, tu es député fédéral sortant et candidat à la première suppléance de la liste MR pour la Chambre à Liège, quel est ton bilan et les nouveaux enjeux?
Tout d’abord, sur le bilan, je siégeais au sein de la commission énergie du Parlement. J’ai travaillé directement, avec ma collègue, Marie-Christine Marghem sur la prolongation du nucléaire. Cela restera un moment assez fort.
Sur les enjeux, je crois que la prochaine législature s’articulera sur deux points forts liés entre eux : la nécessaire réforme fiscale qui doit, au total, se traduire par une diminution de la fiscalité, et la réforme du marché du travail. Je le disais déjà avant mon retour au parlement dans une interview accordée à l’Echo : le coût du travail fait partie du débat sur le pouvoir d’achat. Une augmentation ne peut pas intervenir pour un travailleur si le coût pour l’employeur équivaut à 3x ce que le travailleur percevrait.
Ces sujets sont liés entre eux.
Tu es Echevin depuis 2017 et une motion de méfiance qui a permis le retour au pouvoir des libéraux à Neupré, avec, à leur tête, Virginie Defrang en tant que Bourgmestre. Le scrutin de 2018 a confirmé la bonne santé du MR local. Quelles sont les recettes qui permettent au MR de Neupré de performer si bien ?
Pour rappel, en 2012, nous étions déjà la première formation politique à Neupré mais une coalition de perdants avait été reconduite. Le retour du MR au pouvoir après plus de 15 ans d’opposition a eu lieu après une tension très forte au sein de la majorité sur un dossier d’aménagement du territoire. Je crois que cette dimension n’est pas à négliger dans une petite commune rurale comme la nôtre. Quand on vient habiter à Neupré, on y vient pour un cadre de vie agréable et vert. Pas pour être dans une nouvelle extension de la Ville.
Outre cette réelle politique d’aménagement du territoire, nous avons optimisé nos dépenses pour pouvoir réduire la fiscalité. Nous avons également lancé énormément de dossiers pour améliorer le quotidien des citoyens que ce soit au niveau des aménagements communaux ou au niveau du programme d’activités que la commune proposait.
Au niveau plus personnel, on connaît ta proximité avec les habitants de Neupré. Quels sont les dossiers que tu portes plus particulièrement et ceux dont tu es le plus fier ?
Je suis en charge du développement territorial, rural et économique. Au rayon des actions ou dossiers portés avec succès et dont je suis assez fier, il y a par exemple la mise en place de primes d’installation pour relocaliser le commerce dans les centres de villages. Aussi, nous avons mis en place un plan environnement pour toute la législature qui vise à verdir la commune, mettre en place toute une série de dispositifs pour préserver la biodiversité et améliorer le cadre de vie des citoyens. C’est important pour nous de montrer qu’il existe une voie pour une écologie positive et non punitive comme les verts le proposent.
Outre cet engagement local, tu es également Délégué général du MR. Peux-tu nous préciser en quoi consiste la fonction concrètement ?
La fonction de délégué général est une fonction hybride. En interne, tout d’abord, je mets en contact et assure la transmission d’infos entre les différentes strates du parti (les groupes parlementaires, les cabinets, etc.). C’est important que l’information circule et que les gens se parlent surtout lorsque l’on souhaite initier de nouvelles propositions qu’il m’arrive d’ailleurs de porter. En externe, j’ai un rôle de porte-parole, de représentant du parti. Il m’arrive également de rencontrer des représentants de la société civile, de faire le lien avec le parti ou de servir de porte d’entrée pour les acteurs « extérieurs » à la politique qui souhaiteraient rencontrer l’un ou l’autre de nos mandataires.
Tu sièges au nom du MR au Conseil d’administration de l’Union des Villes et Communes, présidé par notre ami Maxime Daye. Comment est-ce que ça se passe ? Quels sont les gros sujets évoqués ? Tu as le sentiment que l’UVCW est utile aux communes ?
Tout d’abord, les pouvoirs locaux ont démontré toute leur importance, leur savoir-faire et leur agilité durant les périodes compliquées que nous venons de connaitre. L’UVCW joue, à ce titre, un rôle central de coordination et d’échange d’information. Cependant, et c’est sans doute le cas pour d’autres niveaux de pouvoir, les finances des pouvoirs locaux sont mises à rude épreuve. Les communes saines financièrement commencent à se tracasser et les communes qui avaient déjà tout le mal du monde à joindre les deux bouts sont désormais clairement sous la ligne de flottaison. Un exemple de ce qui creuse le trou : le financement des pensions des agents des communes. Pour cela, l’UVCW joue clairement un rôle de représentant des pouvoirs locaux auprès des réunions sectoriels ou des cabinets ministériels. Je crois même pouvoir dire à ce stade que l’UVCW est, pour cela, indispensable.