Skip to main content

Le mardi 7 mai, une conférence sur la résistance aux antimicrobiens a eu lieu à Bruxelles, sous la présidence belge du Conseil. Lors de cet événement, le ministre de l’agriculture, David Clarinval, a souligné l’urgence d’introduire des clauses miroirs sur les produits animaux importés contenant beaucoup d’antibiotiques.

La résistance aux antimicrobiens représente l’un des défis les plus pressants de notre époque, menaçant sérieusement la médecine moderne et la santé mondiale.

Ses répercussions s’étendent également à l’agriculture, à l’environnement et à la santé humaine, dans un concept « One Health ». Pendant des décennies, la Belgique a mené une lutte active contre cette résistance dans le secteur agricole. Grâce aux efforts déployés, les ventes d’antibiotiques ont diminué de 58 % entre 2011 et 2022 dans le secteur animal.

La Commission européenne s’est fixé pour objectif de réduire de 50 % les ventes d’antibiotiques pour les animaux d’élevage et l’aquaculture dans l’UE d’ici 2030, et déjà en 2022, plus de la moitié de cet objectif avait été atteint. Toutefois, selon le Ministre Clarinval, bien que le secteur animal ait pris conscience des risques et assumé ses responsabilités, des défis demeurent.

Comme David Clarinval l’avait placé au centre de ses priorités pour la présidence : le renforcement des pratiques de biosécurité est une stratégie rentable pour réduire davantage l’utilisation d’antibiotiques. En Belgique, le vétérinaire d’exploitation procède à une évaluation annuelle obligatoire du statut de biosécurité des élevages de porcs, de volailles, des vaches laitières et de veaux de boucherie. La vaccination, la disponibilité des vaccins et la recherche et le développement de nouveaux vaccins doivent être stimulés.

Mais les relations commerciales sont aussi une piste importante, comme l’a souligné le ministre lors de cette conférence : « Je crois qu’il est vital de s’assurer que nos partenaires commerciaux fournissent des garanties qu’ils respecteront le même niveau d’excellence. Nos agriculteurs respectent des règles strictes dans ce domaine et sont désavantagés par rapport aux producteurs hors-européens. C’est pourquoi j’encourage vivement la Commission européenne à élaborer des mesures miroirs concernant l’utilisation des antibiotiques en santé animale dans le cadre de nos échanges avec les pays tiers.. Nous y travaillons dans le cadre de la présidence de la Belgique du Conseil agrifish.»