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Ecrivain diplômé en Gestion d’entreprise et développement durable, Geoffrey Van Hecke a débuté dans la littérature à seize ans avec la publication d’un premier roman. Spécialisé en exploration spatiale, il s’intéresse particulièrement au rapport au temps dans ses écrits. Aujourd’hui, il est chargé par les éditions Weyrich d’assurer la promotion de la collection MARS, soutenue par l’ESA (European Space Agency). En collaboration avec ces partenaires mais aussi l’Université de Namur, l’institut d’astrophysique de Liège, le Centre d’étude de l’énergie nucléaire ou encore l’Euro Space Center, il s’implique fortement, tant au niveau national qu’international, dans la vulgarisation scientifique. En dehors de l’écriture, il travaille en tant que courtier en assurances et est actif en politique. Coprésident de la section MR de sa commune de Berchem-Saint-Agathe, il est devenu, depuis novembre 2019, chef de groupe Open MR au conseil communal et est engagé dans les missions de terrain au niveau régional. 

En parallèle à ton mandat de conseiller communal à Berchem Ste Agathe, tu t’es établi une solide réputation d’écrivain par la publication de plusieurs romans passionnants d’anticipation, tels que -196° ou L’Equation 37, paru en 2021. Tu es également courtier en assurances. Où trouves-tu la passion et le temps pour t’adonner à tant d’activités si différentes ?

Mon agenda est relativement modulable, même si le travail ne manque jamais. Je place mes activités de base et politiques en priorité. Dès que j’ai du temps libre, j’écris ou je mets en place un événement, un projet, une idée. La vulgarisation scientifique, bien qu’elle soit devenue un second métier, est effectivement une passion. Mon travail est donc mon loisir et vice-versa. Dans les faits, tout s’imbrique à merveille. Quant à l’engagement politique, il est devenu, pour moi, une évidence, tant les défis pour Berchem et Bruxelles sont urgents à relever, au nom de notre propre qualité de vie. Par chance, je n’ai pas besoin d’énormément d’heures de sommeil. La vie est courte, le temps passe vite, à nous de réaliser nos rêves.

Quel est le lien entre ta vision d’artiste et ta carrière politique ? Comment a-t-il évolué à travers le temps ?

L’exploration spatiale ne peut être dissociée de notre quotidien. Internet, la téléphonie mobile, le GPS, l’informatique, les circuits intégrés, les combinaisons contre le froid, etc. n’existent que grâce aux missions spatiales (Apollo en tête). Ces projets contribuent à faire de nous, Terriens, une civilisation technologiquement avancée. L’ESA, dont la Belgique est l’un des plus gros contributeurs, s’implique énormément dans les projets qui améliorent notre compréhension de la Terre, de son environnement proche et ceux qui visent à améliorer notre quotidien. Elle permet, par exemple, de mieux cerner le réchauffement climatique ou nos écosystèmes. Mais, face à la concurrence chinoise, russe et américaine, les Européens cherchent à accentuer leur autonomie, y compris dans les vols habités et la recherche de vie extraterrestre. Aucun doute que le futur des prochaines générations s’écrira dans les étoiles, il en va de notre responsabilité de faire exister l’Europe et la Belgique dans le plus beau des challenges. A l’heure où la guerre fait rage en Ukraine, où les régimes autoritaires ne cessent d’écraser leur peuple, l’exploration de notre Voie Lactée pourrait être le but commun qui ramènera la paix et la démocratie. Comment peut-on s’entretuer pour des territoires ou limiter l’accès à l’éducation quand on connait l’aspect démesuré de l’Univers ? Pour ma part, je considère que l’argent du contribuable n’est pour une fois pas gaspillé lorsqu’il s’agit d’élargir nos connaissances.

Les élections de 2024 approchent à grand pas et il sera bientôt temps d’entrer en campagne. Quels sont tes objectifs pour le futur de ta commune ?

Nombreux ! Berchem-Sainte-Agathe ne bénéficie ni de l’accès au métro, ni d’une école secondaire : c’est inadmissible pour une commune associée à la capitale de l’Europe ! Nous prônons en outre une tolérance 0 face aux incivilités et à la délinquance. Via un réseau de caméras de surveillance plus performant, des forces de police davantage présentes et la réouverture de notre commissariat H24, 7 jours sur 7. La peur doit changer de camp. Cette ligne ferme, nous la soutenons également face aux dépôts clandestins, responsables de la prolifération de nuisibles. Notre autre grande priorité est axée sur le développement durable. Notre commune doit rester ce fameux “village dans la ville”. Nous voulons impérativement encourager les circuits-courts, la préservation des espaces verts, le reboisement et le fleurissement de notre territoire. Mais aussi permettre une plus grande flexibilité pour les usagers neutres en carbone. Véhicules électriques ou à hydrogène, cyclistes, usagers du futur RER… Enfin, last but not least, une réduction des centimes additionnels sur le précompte immobilier (augmentés de 16% par la majorité actuelle !) et sur l’IPP. Nous devons récompenser celles et ceux qui travaillent, pas l’inverse.

Si tu pouvais écrire un livre sur un avenir idéal de la Belgique et de l’Europe, quelle direction souhaiterais-tu lui donner ? Quels sont les obstacles principaux à l’accomplissement de cette utopie ?

Sans aucun doute, l’arrêt immédiat de la guerre et de ses coûts faramineux. Winston Churchill disait aux représentants qui avaient rencontré Hitler “Vous aviez le choix entre la guerre et le déshonneur, vous avez choisi le déshonneur et vous aurez la guerre”. Le peuple ukrainien souffre tous les jours un peu plus, le régime russe se livre à une oppression interne inadmissible, jetant en prison, arbitrairement, ses ressortissants en désaccord avec ce conflit sale et indéfendable, tous les Européens souffrent d’une flambée des prix. Ça suffit ! Je suis partisan d’une livraison massive d’armes lourdes, qui permettront aux Ukrainiens de récupérer leur intégrité territoriale et aux Européens de retrouver la paix et la prospérité. Les dictateurs sanguinaires ne doivent jamais triompher, jamais ! Le principal obstacle reste la peur de l’escalade et Poutine sait jouer là-dessus. Nous devons lui donner tort, comme nous l’avons déjà fait par le passé.

En second lieu, je rêve d’un monde sans énergie fossiles. A nouveau, la solution miracle pourrait parvenir à double titre de l’espace. Et plus précisément du Soleil. Grâce aux panneaux photovoltaïques, évidemment, mais aussi en comprenant son fonctionnement. Notre étoile est le fruit d’une réaction aujourd’hui connue : la fusion nucléaire. Recréer les réactions solaires afin de produire une énergie abondante, sure et propre est aujourd’hui incarné par un projet mondial nommé ITER, situé en France. Le but consiste à faire fusionner dans un tokamak chauffé à des millions de degrés des atomes dérivés de l’hydrogène. Ce processus libère une énergie quatre fois supérieure à celle produite par les centrales à fission actuelles. Pourtant, pas de déchets radioactifs ni de risque de fusion du cœur du réacteur. A nous d’allouer les ressources suffisantes à l’aboutissement d’un tel projet, censé révolutionner la production énergétique mondiale. L’addition s’allonge inévitablement. ITER est aujourd’hui chiffré à 44 milliards. Mais qu’est-ce par rapport aux 200 milliards de la coupe du monde au Qatar ? Quant au coût de la guerre, il se passe de commentaires.

Enfin, nous devons aller vers une fiscalité plus juste, qui récompense le travail. En Belgique, nos entreprises et indépendants, déjà malmenés par la conjoncture, se retrouvent terrassés par les charges sociales. On ne peut réduire le taux de chômage tout en sanctionnant les travailleurs et l’embauche. C’est illogique. Cessons de taxer le travail !

Auras-tu des nouveautés littéraires à nous présenter en 2023 ? 

Mon nouveau roman, « La Cinquième Etoile », sortira cette année, toujours aux éditions Weyrich. Sans surprise, il nous emmènera faire une balade dans le cosmos, à la recherche de vie extraterrestre. Pour autant, un réel questionnement sera mis sur la table. Notre développement technologique peut-il conduire à notre autodestruction ? Si l’on suit la tendance actuelle, la réponse est sans appel. Notre priorité est d’évoluer vers un monde responsable et pacifié, capable de prendre soin de sa maison. Car, bien que fan d’exploration spatiale, je vous confirme qu’il n’y a pas de plan B. Du moins, pas avant très très longtemps. Si nous détruisons la Terre, c’est fini. Mais l’espoir fait vivre. Il n’est pas trop tard, il est grand temps.