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Cap sur Cerfontaine cette semaine avec le bourgmestre Christophe Bombled.

On fait le point avec celui qui est aussi député fédéral et qui rempile à la première suppléance derrière notre Ministre David Clarinval.

 

 

 

 

Christophe, tu es bourgmestre de Cerfontaine, dans la province de Namur. Comment vis-tu cette fonction ?

Ma fonction de bourgmestre est une passion que j’exerce depuis près de 18 ans.  En effet, je termine mon troisième mandat de bourgmestre et en octobre prochain je serai candidat à ma succession.  J’ai toujours veillé à être disponible pour tout un chacun et à ce qu’il n’y ait pas de fossé entre l’élu et le citoyen.  La commune de Cerfontaine compte un peu moins de cinq mille habitants.  J’apprécie cette proximité qui permet de rencontrer les gens, discuter et régler les difficultés éventuelles de manière franche et de vive voix.

Récemment, tu as annoncé plusieurs nouveaux projets pour 2024 : réfection de voiries, création de plaines de jeux… Les finances se portent bien ?

Les finances se portent bien : nous avons peu d’emprunts et le taux d’additionnel à l’IPP est de 6%.  Pourtant, nous devons être prudents pour maintenir des finances saines. Avec mon équipe, j’ai toujours mis en œuvre le principe suivant : ne pas vouloir tout, tout de suite et à n’importe quel prix. Nous essayons d’obtenir un maximum de subsides pour réalisation de grands travaux, notamment en ce qui concerne les voiries et les bâtiments.  Et pour bon nombre de projets, nous utilisons des techniques bien rôdées dans les communes rurales gérées par les libéraux : le bon sens et la jugeote.

Tu es aussi député fédéral et tu viens de déposer une proposition de loi pour étendre les flexi-jobs aux louageurs de costumes folkloriques, peux-tu nous en dire plus ?

Dans de nombreuses régions du pays, les activités folkloriques sont ancrées dans une longue tradition, synonyme de fierté et d’appartenance pour la communauté locale. Elles génèrent en outre une activité économique plusieurs mois sur l’année. Uniformes, costumes, accessoires et vêtements traditionnels viennent renforcer le caractère authentique de ces manifestations. La plupart de ces équipements sont loués par les participants auprès d’établissements spécifiques. Or, pendant la crise de covid 19 et notamment lors de la longue période d’interdiction des manifestations publiques, les loueurs de costumes et d’accessoires ont été fortement impactés et ont vu leur activité se réduire drastiquement, voire disparaître provisoirement. Certaines entreprises spécialisées, souvent de petites structures avant tout animées d’une réelle passion, ont vu une partie significative de leur personnel se réorienter vers d’autres activités professionnelles. Cela engendre, depuis, de réelles difficultés pour assurer la confection ou la réparation des costumes et accessoires. En outre, le secteur de location des costumes à caractère folklorique est essentiellement saisonnier.  Par exemple, un établissement qui loue des costumes de carnaval connaîtra un pic d’activités pendant la saison hivernale alors que les marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse, omniprésentes dans ma région, se déroulent entre les mois de mai et septembre.  Pour pallier le pic d’activité saisonnier, le secteur a besoin d’une main d’œuvre flexible. Or, il ne peut pour l’instant prétendre directement aux flexi-jobs. L’élargissement de cette mesure aux activités folkloriques s’impose si l’on veut pouvoir les conserver et les pérenniser. Elles participent grandement au tourisme local et au rayonnement régional. Bien plus qu’une simple série d’événements festifs, elles sont le reflet vivant d’une histoire, d’une culture et d’une communauté et constituent un élément essentiel de l’identité collective des habitants de la région.

Et pour clôturer, la célèbre question touristique : si l’on vient du côté de Cerfontaine, que nous conseilles-tu de visiter ?

Depuis plusieurs années, Cerfontaine investit le développement touristique. La commune subventionne fortement son office du tourisme, dont le bureau d’accueil est accessible au public tous les jours de l’année.  Nous avons des dizaines de kilomètres de promenades balisées, notamment dans les bois communaux.  Sans oublier que Cerfontaine est l’une des deux communes sur lesquelles se trouvent les Lacs de l’Eau d’Heure, un pôle touristique majeur en Wallonie.  Plus que jamais, ma commune porte bien son slogan : « Cerfontaine vaut la peine ! »