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Aujourd’hui, nous allons à la rencontre de Cédric Jacquet dans sa commune brabançonne de Louvain-la-Neuve.

Notre conseiller communal nous raconte ses débuts en politique et comment, depuis les bancs de l’université, il s’est retrouvé aujourd’hui conseiller communal et secrétaire politique du Groupe MR au parlement wallon.

Il revient également sur les rebondissements intervenus en début d’année au sein de la majorité locale.

 

Ton parcours politique débute notamment avec les Jeunes MR et une première élection, en 2012, au scrutin communal. Peux-tu nous dire ce qui t’a poussé à t’investir et ce qui te motive à avancer aujourd’hui ?

C’est durant mes études à l’UCL que je me suis intéressé à la politique. J’ai très vite pris goût au débat d’idées et les idées libérales m’ont immédiatement parlé : la place de l’individu, la liberté au sens large, la valeur du travail, etc.

Je me suis investi auprès des étudiants libéraux (la FEL) puis des Jeunes MR. J’ai relancé la section locale Jeunes MR et on s’est tous investis à fond dans la politique locale. Sont alors arrivées les élections de 2012 où j’ai été élu ainsi que plusieurs jeunes de la section.

Localement, c’est un contexte particulier puisque je n’y ai jamais connu que l’opposition. Et quand on voit (et qu’on vit) les résultats de 22 ans de majorité de type Olivier, on ne peut que vouloir s’investir pour inverser les choses. Par exemple, la fiscalité locale a littéralement explosé en 20 ans :  deux augmentations de l’IPP et du PRI, sans compter les nouvelles taxes où la seule limite a été l’imagination du Collège. Quasiment tout ce qui peut être taxé l’a été : night-shops, parkings payants, surface de bureau, taxe de séjour, terrains de golf, piscines, agences bancaires, force motrice, surface commerciale, cinéma, dancings, etc. Tout cela alors qu’on a, aujourd’hui, une commune qui oublie souvent ses missions de base. Heureusement que, grâce à l’attrait de l’Université, la Ville a pu se développer.

En début d’année, Louvain-la-Neuve a été marquée par l’épisode avorté de changement de majorité. Comment le MR a-t-il géré l’après et repris son rôle de parti d’opposition ?

L’épisode a été surréaliste. On sentait bien que cette majorité était à bout de souffle. On est venu nous chercher et, évidemment, on a répondu oui. Après 22 ans d’opposition on avait enfin la chance de pouvoir insuffler un changement dans la Ville avec une équipe jeune, de nouvelles idées. Le changement a été annoncé. Un nouveau pacte de majorité a été discuté et signé. Et puis, PS et cdH ont retourné leur veste. On a vite compris que, derrière cela, c’est le Président du parti qui serait passé dans l’opposition qui a mis plusieurs majorités locales en balance. C’est surtout un épisode triste parce qu’il ne grandit pas la politique.

Ce ne fut pas simple à encaisser mais notre groupe s’est vite relevé. Aujourd’hui, on continue notre rôle d’opposition. On essaie d’être constructif et d’apporter des solutions. In fine, je pense qu’on est le seul groupe politique à sortir grandi de cet épisode.

Est-ce que les relations avec les autres formations politiques néolouvanistes sont apaisées ?

Au MR local, nous n’avons jamais été en conflit avec les autres durant cet épisode. Deux partis sont venus nous chercher. Ils ont dit partout que la gestion de la Ville avec le troisième partenaire (Ecolo) était impossible et qu’ils voyaient beaucoup de positif et de personnes de qualité dans notre groupe. Avant de faire demi-tour… De notre côté on est restés sereins, respectueux des autres partis et on peut aujourd’hui, je pense, garder la tête haute.

Bien sûr, les quelques conseils communaux suivants ont été plus tendus. Mais, globalement, on est revenus à la situation d’avant, avec, malheureusement pour ma Ville, une majorité qui fait du surplace et se disperse sur plein de sujets.

Ton engagement pour le MR est très important puisque tu es également secrétaire politique au Groupe MRPW ; en quoi consiste cette fonction et surtout comment parviens-tu à la concilier avec ton engagement local ?

Secrétaire politique d’un groupe parlementaire, c’est une fonction multiple. Il y a tout d’abord le travail d’appui aux députés. Il faut veiller à préparer le travail parlementaire que ce soit dans le contrôle du Gouvernement, dans les propositions qu’on dépose. Cela se fait avec l’équipe de collaborateurs que je dirige.

Il y a toute une partie du job qui consiste à assurer la transmission d’infos avec les cabinets, le parti et le Groupe parlementaire pour tout ce qui vient sur la table du Parlement ou pour tout positionnement politique.

Et, enfin, il y a le rôle de partenaire de majorité. Il faut prendre les contacts avec les autres groupes de la majorité pour s’accorder sur des textes, des amendements, une position à prendre, etc.

Je le concilie comme n’importe quel élu local concilie un mandat local avec son métier. Il est clair que, comme souvent en politique, le métier est prenant (et passionnant). Mais, d’un autre côté, il m’apporte également énormément de connaissances et d’infos pour mon mandat de conseiller communal.

A quelques jours des 24h vélos de LLN et sachant que tu y as fait tes études universitaires, peux-tu nous parler un peu de ce folklore estudiantin et surtout, est-ce que tu profites encore de ces moments festifs qui rythment la cité ?

Aaah les 24h… C’est d’abord plein de bons souvenirs. Et oui, bien sûr, j’en profite encore. Plus comme avant mais j’y suis chaque année.

C’est vraiment ancré à Louvain-la-Neuve. Ca a fortement évolué au fil du temps. Il y a eu à un moment une forme de gigantisme. Mais on est revenu à quelque chose de plus maitrisé. Il y a aussi plein d’animations durant la journée pour les habitants et les enfants…  Le Covid a fait que les deux dernières éditions n’ont pu se dérouler. Mais là, fin de ce mois, j’espère que ce sera une belle édition.