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C’est à Etterbeek que nous faisons escale cette semaine avec le Président du CPAS, Arnaud Van Praet.

L’occasion de faire le point sur la pauvreté et le logement dans la capitale.

 

 

 

 

Arnaud, pour celles et ceux qui ne te connaissent pas, comment pourrais-tu te décrire en quelques lignes ?

Engagé sur le terrain local à Etterbeek, je suis deviens, en 2012, conseiller communal et chef de groupe de la Liste du bourgmestre Vincent De Wolf (MR, Open VLD, CD&V et société civile). Au lendemain des dernières élections, je suis désigné président du CPAS d’Etterbeek et vice-président de la société des logements sociaux à Etterbeek et Koekelberg. Je suis, par ailleurs, collaborateur au sein du groupe MR du Parlement bruxellois, plus spécifiquement sur les questions liées au logement.

Tu es président du CPAS d’Etterbeek, commune ancrée dans la Capitale. Quels sont les principaux enjeux en matière de lutte contre la pauvreté ?

Parmi les différents facteurs de pauvreté observés à Bruxelles, la crise du logement et le poids, de plus en plus élevé, des loyers dans le budget des ménages est certainement le principal enjeu auquel nous sommes confrontés. La crise des prix de l’énergie a évidemment aggravé la situation et dirigé, vers les CPAS, un grand nombre de ménages issus de la classe moyenne qui n’ont pas toujours pu bénéficier du tarif social qui a été mis en place pour soutenir la population. Un autre enjeu important au niveau des CPAS est, à mes yeux, celui d’accompagner les bénéficiaires de l’aide sociale dans leur projet de formation professionnelle et, à terme, de mise à l’emploi. Dans une commune comme Etterbeek, nous portons, à cet égard, une attention toute particulière aux nombreux étudiants qui sont aidés par le CPAS pour faire de sorte qu’ils aboutissent dans leurs études et leur avenir professionnel.

Tu es aussi vice-président d’une société de logement public. Quels sont les besoins en matière de logement et comment arrivez-vous à y répondre ?

Nous le savons, la production de logements publics à Bruxelles stagne depuis un certain nombre d’années alors que près de 50.000 ménages figurent sur les listes d’attente. Pour aider les ménages bruxellois à se loger sur le marché locatif privé, nous pouvons compter, depuis maintenant un an, sur l’allocation-loyer qui a été adoptée à l’initiative du MR bruxellois. Celle-ci permet désormais aux ménages à faibles revenus qui attendent un logement social de disposer d’une aide financière mensuelle. C’est une bonne réponse à la crise du logement actuelle et il en existe d’autres, tel le développement du secteur des AIS. Au sein du secteur du logement public, il faut désormais que la législation évolue afin d’inciter les locataires sociaux à augmenter leurs revenus, par le travail, et leur proposer l’accès à un logement moyen, voire au sein du marché locatif privé. Il n’est plus possible de vivre toute une vie dans un logement social. Celui-ci doit, le plus possible, être le levier d’une amélioration de la condition économique des ménages.

On a vu pas mal de réalisations médiatiques ces derniers temps comme une vestiboutique de la Croix Rouge avec cuisine financée par la commune ou encore la réquisition d’immeubles abandonnés pour loger des sans-abris. Quels sont les autres projets sur la table ?

Les projets ne manquent pas à Etterbeek dans le cadre de l’action sociale. Ainsi, dans quelques semaines, nous inaugurerons le nouveau centre d’accueil de jour « Suzanne Schmidt Madou », lequel complètera l’offre des services dédiés aux seniors. Il s’agit, ici, tout en favorisant leur maintien à domicile, d’accueillir les seniors dans un cadre chaleureux où ils pourront prendre part à tout un panel d’activités, conserver leur autonomie et renforcer les liens sociaux. C’est un projet qui tient à cœur au Bourgmestre de notre commune, Vincent De Wolf, qui l’a pleinement soutenu.

A court terme également, le CPAS d’Etterbeek, en collaboration avec la commune et notre mission locale pour l’Emploi, ouvriront un nouveau restaurant social orienté « Good food ». Ce projet, outre qu’il donnera accès à une alimentation saine et de saison à petits prix, permettra également de former à divers métiers des bénéficiaires de l’aide sociale.

Enfin, nous travaillons à l’ouverture d’une seconde maison de l’autonomie dédiée spécifiquement aux jeunes de 18 à 25 ans qui sont en perte de repères et/ou qui rencontrent des difficultés familiales ou personnelles. Accompagnés par une équipe éducative du CPAS, ils vivent en collocation durant une année et apprennent à devenir autonomes.

Enfin, on termine avec une question qui donne l’envie de découvrir Etterbeek. Si tu devais conseiller quelques curiosités touristiques, que citerais-tu ?

D’emblée, deux lieux sympas à Etterbeek. Pour se balader lors de votre prochaine visite, les « Jardins Jean-Félix Hap » qui sont un havre de paix en pleine ville. D’importants travaux de restauration y ont été menés, ces dernières années, par la commune. C’est, également, là que se situera notre nouveau restaurant sociale. Pour boire un verre, je vous conseille de faire un petit détour par Cohop, la première coopérative de microbrasseries à Bruxelles, qui est située à Etterbeek, sur le site de l’Arsenal. Leurs bières artisanales valent le détour.