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Rendez-vous aujourd’hui dans la cité du Maca avec Anne Masson, bourgmestre de Wavre.

Chef-lieu de la Jeune Province, Wavre se positionne comme un pôle économique brabançon avec ses deux zonings, son commerce réputé et ses nombreuses offres de loisirs. Bourgmestre depuis le 22 novembre dernier, notre élue de la semaine nous parle un peu d’elle, de son parcours et de son engagement indéfectible.

Depuis la démission de la bourgmestre, Françoise Pigeolet, en fin d’année passée, les choses ont pris un coup d’accélérateur pour toi. Néanmoins, ce passage de flambeau semble s’être déroulé en toute sérénité et dans l’intérêt des citoyens et de la Ville. Peux-tu revenir un peu sur ces moments ?

Lorsque Françoise Pigeolet m’a informée de sa décision de quitter son mandat pour raison de santé, j’ai évidemment ressenti une immense émotion. Je dois saluer le courage que Françoise a eu de prendre cette décision. C’est un choix difficile qu’elle a posé. Un choix qui l’honore. Françoise et moi, nous avons un long parcours politique en commun : 22 ans ! Ce n’est pas rien ! Si nous avons des personnalités et parfois, des sensibilités différentes, nous avons toujours été animées par la même passion pour notre ville.

Le fait de devenir bourgmestre en fin de cette mandature est quand même inattendu ! Mais, j’ai accepté ce challenge avec enthousiasme. Echevine des finances depuis 2001, je connais bien les dossiers ainsi que tous les rouages de notre administration. La crise sanitaire, l’ampleur des inondations de juillet 2021, la crise énergétique ont un réel impact sur l’avancée de certains grands projets. Il faut se retrousser les manches et redessiner une trajectoire cohérente dans un contexte délicat. J’ai la chance d’avoir une équipe soudée à mes côtés. Ensemble, nous sommes prêts à faire le job avec humilité et efficacité. 2024, c’est demain et nous serons au rendez-vous avec de belles réalisations et d’aussi beaux projets !

Wavrienne pure souche et issue d’une famille d’entrepreneurs, tu te présentes pour la première fois en 2000, au scrutin local animée par les valeurs libérales. D’où te vient cet engagement ?

Appartenir à une famille d’entrepreneurs, cela forge le caractère, forcément ! Ce n’est pas facile d’être indépendant. C’est connaître les joies mais aussi les difficultés d’être responsable de son destin et de faire le choix  de ne dépendre de personne. Il faut, chaque jour, de l’enthousiasme, de la créativité, du courage, de la lucidité, le sens des responsabilités et une dose d’optimisme, aussi. Pour moi, c’est exactement le même ADN que les valeurs du libéralisme.

Le rôle des entrepreneurs, des indépendants et des commerçants est essentiel pour la santé économique d’un territoire. Tout le monde devrait le savoir. Pourtant, même aujourd’hui, il n’y a que le MR qui le dit ! Notre mouvement est le seul à tenir un discours positif envers les entreprises, le seul à mettre en place des mesures pour créer cette dynamique.

Mon attachement à Wavre est particulièrement fort parce qu’il est ancré dans mon histoire familiale. Ma famille a en effet exploité le cinéma de Wavre pendant près de 100 ans. C’est un métier un peu spécial ! Il demande de l’ouverture aux autres.

Ce sont ces éléments qui ont fait qu’en 2000, j’ai eu l’envie de franchir le pas, de faire plus que de suivre les meetings du PLP à l’époque et de m’engager véritablement en politique.

Aujourd’hui, je peux dire que cet engagement est extrêmement important pour moi. Il donne vraiment du sens à ma vie. Chaque jour, je veux donner le meilleur de moi-même pour ma ville et ses habitants.

Wavre continue de s’imposer sur la carte de la Wallonie comme un pôle économique important. Cette position nécessite de nombreux investissements et soumet la ville à de nombreux défis. Comment la ville parvient-elle à se réinventer pour rester ainsi à la pointe ?  Quel dossier te tient particulièrement à cœur actuellement ?

Il y a beaucoup de dossiers qui me tiennent à cœur ! Si je dois n’en choisir qu’un, c’est celui de l’embellissement du centre-ville. Notre centre commercial souffre du contexte économique difficile comme bien d’autres cœurs de ville. Je n’ai pas de baguette magique mais nous devons nous engager prioritairement dans une modernisation de l’espace public. Un accent sur la propreté, sur la végétalisation, le remplacement de mobilier urbain sont des investissements que nous ferons dans les prochains mois pour améliorer l’accueil des visiteurs de Wavre. Un dialogue encore plus soutenu sera mis en place avec nos commerçants et les propriétaires d’immeubles inoccupés.

Aujourd’hui, le MR plaide pour une rationalisation du fonctionnement des services publics et encourage les fusions et autres synergies communales. On se souvient qu’en 2018, tu es à l’initiative de la fusion de deux intercommunales brabançonnes. Avec le recul, peux-tu dire que cette fusion a été un succès ?  Qu’a-t ’elle apporté aux citoyens ? Est-elle à reproduire ailleurs ?

La fusion de deux des trois intercommunales du Brabant wallon s’est déroulée dans un contexte particulier et avec rapidité. Avec le recul, pour que cette fusion se passe dans les meilleures conditions possibles, il aurait fallu plus de préparation en amont. Fusionner deux entreprises, qu’elles soient publiques ou privées, c’est toujours une question d’hommes et de femmes. Le facteur humain est déterminant. Et cela prend du temps pour expliquer, apprendre à se connaître, dessiner une trajectoire commune pour l’avenir. Ce temps a manqué à l’époque.

Aujourd’hui, je pense qu’ in BW, née de cette fusion, a trouvé son rythme. C’est une intercommunale qui rend des services publics essentiels en matière de gestion des déchets, de gestion du cycle de l’eau et de développement économique. Cette fusion l’a rendue plus efficiente, assurément.

Et quand une institution publique est efficiente, c’est toujours au bénéfice du citoyen !

Je suis une adepte de l’amélioration permanente des services publics :  des méthodes de management adaptées à l’ère du temps, la traçabilité des dossiers, des indicateurs de performance, tous ces éléments permettent d’entrer dans un cercle vertueux. Cela peut se faire avec ou sans fusion, d’ailleurs. Je le rappelle souvent à mes équipes :  l’important est de fournir aux citoyens un service public de qualité car, au final, ce sont les citoyens qui le supportent financièrement. Il ne faut pas l’oublier !