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Économie & FiscalitéEmploi

NLMK : Le secteur de la sidérurgie va mal en Wallonie

Par 24/08/2015avril 12th, 2018Pas de commentaire

Olivier Destrebecq apprend avec inquiétude l’intention de NLMK de licencier du personnel à La Louvière et à Clabecq. ”  Même si eu égard aux pertes faramineuse de NBH (151 millions en 2013 et 210 millions € en 2014), je comprends le choix de l’entreprise qui se doit de prendre des décisions difficiles. J’éprouve de la tristesse pour les travailleurs concernés et tiens à leur exprimer mon plein et entier soutien. Malheureusement, cette situation chez NLMK ne me surprend guère. Elle n’est que la résultante de l’absence de politique globale et cohérente de la Wallonie en matière de sidérurgie.

Quand on interpelle un ministre sur un dossier aussi important que celui de la politique relative à la sidérurgie, on attend de lui qu’il fasse un état des lieux de la situation actuelle, des perspectives mais aussi et surtout qu’il détaille son plan d’action, les modalités d’interventions, les mesures qu’il compte faire adopter et qu’il nous explique dans quelle direction, il orientera ce secteur.

II y a quelques mois, lorsque j’interpellais le Ministre Marcourt, sa réponse était en substance. Il disait : « Il faut espérer une reprise mondiale du secteur »… une réponse simpliste  indigne d’un Ministre et qui dénote d’un manque de courage et de vision politique.

Je pense pour ma part qu’il fallait se montrer réaliste bien plus tôt.

Un plan sidérurgique global et cohérent nécessaire

Il était nécessaire de mettre un plan sidérurgique global et cohérent , comme je l’avais demandé dès 2012. Ce plan nous aurait permis d’exploiter au mieux les atouts et les spécificités de chacun de nos bassins. Evidemment, lorsque l’on se contente d’espérer que la situation s’améliore, on ne doit pas s’étonner de la succession de mauvaises nouvelles.

En parallèle de ce plan – sans doute plus encore sans ce plan – et même s’il faut évidemment tout faire pour sauver nos aciéries,  il me semblait nécessaire de prévoir des alternatives et des mécanismes de reconversion des sites et des emplois.

Les travailleurs du secteur disposent d’un savoir faire hors du commun. Il faut leur donner la possibilité de laisser exprimer leurs qualités dans des métiers qui le leur permettraient. On aurait ainsi évité de voir surgir à nouveau le spectre du chômage à long terme. Cela vaut pour tous ces travailleurs qu’on a préféré oublier.

Cette mise en place de formations et de reconversions aurait dû se faire il y a plusieurs années déjà. Mais non ! On a attendu que le drame se passe. En effet, le Ministre de l’Economie n’a pas pris le taureau par les cornes. Il s’est plutôt contenter de croiser superstitieusement les doigts.

Je pense également que les syndicats n’ont pas toujours honoré efficacement le mandat qui leur a été attribué. Ils ont parfois même joué un rôle trouble. En tant qu’intermédiaire entre la direction et les travailleurs, cela n’a pas manqué de contribuer troubler la situation. Cela d’autant plus au moment où l’unité de toutes les forces vives de l’entreprise s’imposait.

Au niveau de la Région du Centre, on m’objectera peut-être que le Ministre a mis en place une task force.

Il faut passer à la phase de prise de décisions

Il est évident que le premier stade d’un plan d’action est celui de l’analyse et de la réflexion. En revanche, et plus encore vu le contexte, ce stade ne peut s’éterniser et il faut rapidement passer à la prise de décisions.

Voilà maintenant 2 années que la Task Force a été constituée et celle-ci n’a absolument rien donné à  ce jour.

J’ai l’intime conviction qu’une fois de plus, on s’est contenté de mettre en place un écran de fumée, plutôt que de prendre à bras le corps le dossier de la sidérurgie du Centre.

Cette conviction est d’ailleurs renforcée par les propos du Ministre Marcourt dans une interpellation de mars 2015 qui affirmait l’assertion suivant : « Je présenterai, très prochainement (…) au Gouvernement un dossier visant a soutenir l’élaboration de projets de redéploiement pour les régions qui connaissent des restructurations industrielles importantes. »

Nous sommes au mois d’août et nous attendons toujours ! Monsieur le Ministre, assez d’effets d’annonce, passez aux actes !

La situation de la sidérurgie wallonne est dramatique mais pas surprenante. D’après moi, ces pertes d’emplois résultent en grande partie de la totale passivité du Ministre de l’Economie et du Gouvernement wallon dans son ensemble. “