Skip to main content

C’est l’aboutissement d’un processus entamé il y a deux ans. Après des dizaines de réunions citoyennes aux quatre coins de la Belgique francophone et un premier congrès l’an dernier, 30 nouvelles propositions ont été adoptées par les militants réunis à Wavre. Le programme final sera voté en février prochain.

La salle était archi-comble pour le second congrès « Belgium 2030 » organisé à la Sucrerie à Wavre : 1300 personnes étaient rassemblées. Un lieu symbolique pour le président du MR Georges-Louis Bouchez : « C’est le lieu où j’ai eu la chance de présider mon premier congrès comme Président du Mouvement Réformateur. On n’oublie jamais ses premières fois et les mauvaises langues ne pourront pas dire que c’est le dernier », a-t-il expliqué dans son discours de clôture. Si la salle était aussi bien remplie, c’est d’ailleurs parce que le Mouvement Réformateur séduit de plus en plus. « Entre le premier congrès qui a eu lieu ici en 2019 et aujourd’hui, vous êtes 20% de plus. Depuis le premier janvier de cette année, vous êtes près de 3000 personnes en plus à avoir rejoint notre formation politique. Je veux vous le dire : vous êtes le cœur de ce parti ! C’est vous qui amènerez la victoire ! ».

Un congrès qui se déroulait aussi dans un contexte particulier, quelques jours après un attentat terroriste islamiste à Bruxelles, alors que le conflit au Proche-Orient a repris de plus belle. « C’est sans aucun doute l’un des sujets politiques les plus délicats, les plus sensibles. Nous devons rappeler aujourd’hui le droit d’Israël à vivre en sécurité. Nous devons aussi rappeler l’obligation pour chacune et chacun de respecter le droit international. Nous devons aussi dire que la position de la Belgique, celle que nous embrassons, a toujours été de consacrer deux États avec une reconnaissance mutuelle dans cette région (…) Je pense aujourd’hui qu’il est extrêmement important de rappeler que, dans tous les conflits, ce sont sans cesse les populations civiles qui payent le prix », a déclaré le président du MR avant d’inviter la salle à respecter une minute de silence en hommage aux populations palestiniennes et israéliennes.

Bien avant ce discours, le congrès avait débuté par un discours introductif de Sophie Wilmès, toujours très chaleureusement applaudie. Les animateurs Qassem Fosseprez et Orane Godrie ont ensuite rappelé le principe de ce congrès, qui se voulait participatif. Les membres étaient en effet invités à se prononcer sur 30 propositions destinées à figurer dans notre programme électoral. Ces propositions étaient réparties en six thèmes : enseignement, santé, sécurité et justice pénale, climat, institutionnel, asile et migration. Chaque thématique et proposition a été introduite sur scène par un panel qui s’inscrivait dans la continuité de nos Universités d’Eté de septembre 2023, durant lesquelles ces sujets avaient été débattus : David Leisterh et Denis Ducarme (Asile et migration), Caroline Taquin et Philippe Goffin (sécurité et justice pénale), Clémentine Barzin et David Clarinval (Institutionnel), Stéphanie Cortisse et Pierre-Yves Jeholet (Enseignement), Rachel Sobry et Daniel Bacquelaine (Santé), Aurélie Czekalski et Mathieu Bihet (Climat). Dans ce cadre, chaque proposition a été votée une par une. Toutes ont été adoptées, avec un soutien plus ou moins large, ce qui prouve bien le caractère très démocratique du MR. Parmi ces propositions, citons par exemple le renforcement du parcours d’intégration, l’exécution de toutes les petites peines, l’instauration du referendum national, l’obligation scolaire à 3 ans, la redéfinition des missions des mutuelles ou la mise en place d’incitants fiscaux pour la rénovation du bâti.

Georges-Louis Bouchez est ensuite monté sur scène et a invité la salle à se prononcer sur l’intégration de ces mesures au programme électoral. L’audience s’est prononcée favorablement à l’unanimité, moins une abstention.

Découvrez les 30 mesures adoptées lors du congrès

 

Le président du MR a alors conclu la séance, mettant notamment en évidence la nécessité d’un changement profond de mentalité. « Il nous faut retrouver le sens du succès. Il nous faut retrouver le goût du travail, il nous faut retrouver le respect de la réussite », a-t-il déclaré. Il a ensuite pointé les grandes priorités du Mouvement Réformateur, comme la bonne gestion des dépenses publiques (« Nous sommes un des pays du monde qui dépense le plus pour ces politiques publiques, 55% de notre PIB, soit 10 points de plus que la moyenne européenne. A chaque fois que nous avons un problème, on nous dit qu’il faut rajouter de l’argent. Pourtant, les policiers manquent d’effectifs. La Justice est lente. Vous devez attendre de nombreux mois avant d’avoir la réponse pour un permis. Nos écoles sont loin d’être les mieux classées. Le problème aujourd’hui, c’est que ces politiques publiques ne sont pas évaluées »), une justice efficace (« Il faut avoir le courage de dire qu’il n’est pas normal d’avoir un système judiciaire qui, pendant plus d’un an, ne traite pas une demande d’extradition. Ce n’est pas, dans le cas d’espèce, une question de moyens. La Justice doit être indépendante. Or, indépendance ne veut pas dire irresponsabilité. Nous ne pouvons pas accepter de fautes d’une lourdeur telle qu’elles engagent la vie de gens, qu’elles engagent l’image de notre pays ») ou le retour de l’excellence à l’école (« Nous voulons que l’État remplisse sa première mission, celle de permettre à chaque petite fille, à chaque petit garçon, de pouvoir un jour prendre sa vie en main. De pouvoir permettre à l’enfant aujourd’hui à l’école, de se dire que demain il pourra devenir ce qu’il a décidé de devenir »). Le président du MR a d’ailleurs demandé des applaudissements pour l’ensemble des enseignantes et des enseignants.

Georges-Louis Bouchez a invité les militants à oser le changement pour affronter les grands défis de notre temps comme l’enjeu climatique : « c’est une chance pour redéployer, en Wallonie et à Bruxelles, une nouvelle industrie, pour permettre aux ingénieurs de développer leur talent, pour les techniciennes et les techniciens de notre pays de montrer que la solution n’est pas dans le retour en arrière ou dans la décroissance ».

Il a ensuite invité le public à se mettre en ordre de marche en vue des scrutins électoraux cruciaux qui s’annoncent. « C’est à vous qu’appartient ce parti. C’est vous qui serez, finalement, le parti avant les élections, pendant les élections, mais aussi après le scrutin. Sachez que personne ne l’oublie et je suis particulièrement attentif à cette loyauté, à cette chaleur humaine qui donne le carburant pour avancer et je veux vous dire à quel point, plus que jamais, vous devez être fier d’être des libéraux ! En sortant d’ici, nous devons tous nous mettre en marche pour travailler l’avenir », a-t-il conclu sous les applaudissements.

Revoir le discours du Président du MR

Revoir l’intégralité du congrès