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Dans une interview donnée au journal « L’Avenir », Mathieu Michel dit comprendre le mécontentement des gardiens de prison. Il promet de mettre fin à la surpopulation carcérale d’ici 2030.

Une grève de 48 heures est en cours dans les prisons du Royaume. Le personnel dénonce les conditions inhumaines dans lesquelles les détenus sont hébergés. Face aux critiques sur la vétusté des établissements, le Secrétaire d’Etat en charge de la Régie des Bâtiments reconnaît qu’il reste du travail. La prestation effective des courtes peines amplifie actuellement le phénomène de surpopulation carcérale. Surpopulation qui impacte également la formation et la réinsertion des détenus. « Aujourd’hui, l’objectif du gouvernement est de trouver des solutions pérennes », explique Mathieu Michel. « Il manque 1.200 places, mais l’objectif du gouvernement fédéral est de mettre en place des projets qui permettront d’atteindre d’ici 2030 une couverture suffisante permettant de mettre fin à la surpopulation carcérale ».

Mathieu Michel détaille les trois types d’investissements prévus. Les premiers permettront de construire de nouvelles prisons à Leopoldsburg et Vresse-sur-Semois. Les seconds portent sur la mise en conformité et la rénovation des prisons existantes (80 millions ont été dégagés sur les trois dernières années). Enfin, il y a aussi des investissements en matière d’entretien, qui ne dépend pas de la Régie des bâtiments, mais bien du SPF Justice qui utilise les lieux.

« Je comprends le mécontentement du personnel des prisons », souligne le Secrétaire d’Etat. « C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de mettre au sommet de mon agenda l’objectif de mettre fin, d’ici 2030, à la surpopulation carcérale. D’autant plus que cette surpopulation influence aussi le taux de récidive qui dépasse les 60%. Or, la prison doit être un outil de réinsertion ».

Mathieu Michel précise enfin que l’enjeu des prisons nécessite une concertation entre les différents niveaux de pouvoir, puisque les entités fédérées sont compétentes en matière de Maisons de Justice. « Un travail important a d’ailleurs été réalisé par Valérie Glatigny et il est maintenant soutenu par Françoise Bertieaux. Les prisons sont à un carrefour de plusieurs compétences. Sur la réinsertion, il faut davantage de concertation entre le Fédéral et les Communautés, voire avec les Régions pour le volet formations. Appréhender la problématique des conditions de travail des gardiens uniquement sous l’angle de l’infrastructure n’est pas suffisant », conclut-il.

Lire l’article dans L’Avenir

Lire l’article dans Le Soir