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La mobilisation et l’adhésion au Pacte pour un Enseignement d’Excellence ne se décrètent pas, et donc il est important de maintenir le cap, mais d’ajuster la feuille de route chaque fois que c’est nécessaire par rapport aux réalités de terrain des équipes éducatives mais aussi des directions. Dans le fondamental, il y a une accumulation des réformes et dans le secondaire, à l’inverse, il y a beaucoup d’incertitudes par rapport aux réformes à venir lorsque le tronc commun y entrera en vigueur.

Il est donc très positif que le Gouvernement ait pu, en concertation avec les acteurs de l’enseignement, trouver des solutions pour apporter plus de souplesse dans le calendrier de mise en œuvre des réformes du Pacte. L’objectif est de laisser un délai d’adaptation aux écoles pour certaines réformes qui s’y prêtent et ramener de la sérénité.

La Ministre de l’Education, Caroline Désir (PS), annonce que « pour construire nos propositions d’allègement de la rentrée, nous avons décidé de donner la priorité aux réformes qui créent de nouveaux droits pour les élèves. Il s’agit du principe qui a guidé nos choix pour déterminer parmi les nouvelles réformes prévues, ce qui devait impérativement entrer en vigueur à la rentrée 2023 et ce qui pouvait faire l’objet d’un phasage dans le temps ». Entreront donc en vigueur en 2023 la nouvelle procédure de maintien, la poursuite du déploiement de l’accompagnement personnalisé et l’anticipation des cours de langues en 3e primaire en Wallonie.

“Je regrette par contre que la réforme N°1 au bénéfice des élèves, à savoir le chantier de la lutte contre le décrochage scolaire, ne figure pas dans cette liste des réformes entrant en vigueur dès la rentrée 2023. Cela fait à présent deux ans et demi que je demande à la Ministre d’accélérer cette réforme, le décrochage scolaire étant vraiment un fléau qu’on aurait dû traiter au plus vite et non reporter à la rentrée 2024”, a précisé la députée libérale Stéphanie Cortisse ce mardi en Commission de l’Éducation au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le Pacte prévoit une diminution de 50% du taux de décrochage scolaire d’ici 2030, or à l’inverse, depuis la crise sanitaire, le phénomène est exponentiel puisque qu’au 31 décembre dernier, 23.000 élèves étaient en décrochage scolaire, c’est 32% de plus qu’en 2021 et même 90% de plus qu’en 2019 !

Il est donc nécessaire que des mesures visant à lutter contre le décrochage scolaire entrent en vigueur dès la prochaine rentrée scolaire de 2023. Nous ne pouvons plus perdre de temps sur cette réforme puisqu’on perd des élèves au fur et à mesure des mois et des années.

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