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A tous les niveaux de pouvoir, des parlementaires libéraux vont en effet déposer des textes pour soutenir le combat des femmes iraniennes pour la liberté. Notre ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib se montre également très active.

Depuis l’avènement de la République islamique d’Iran en 1979, les femmes iraniennes sont victimes de la répression organisée par le pouvoir en place : la toute première mesure du Guide Suprême de la révolution iranienne l’Ayatollah Khomeini a été le port obligatoire du voile. L’obligation du port du voile et la police des mœurs ont été créées pour sanctionner les femmes qui transgressaient la loi islamique, pour les femmes qui osaient s’habiller comme elles le souhaitaient.  Ce port du voile obligatoire constitue un symbole de la brutalité de l’Etat iranien à l’égard des femmes.

Mais les femmes iraniennes subissent bien d’autres discriminations : inégalité des droits en cas de divorce ou de garde des enfants, abaissement de l’âge du mariage, limites imposées dans le choix du domicile, des fréquentations et des loisirs, difficultés d’accès à la contraception… Une femme iranienne ne peut exercer un métier ni voyager à l’étranger sans l’accord de son mari.

Dans une proposition de résolution déposée à la Chambre par Denis Ducarme, Sophie Wilmès et Benoît Piedboeuf, le MR s’inquiète du poids de la religion et du patriarcat en Iran, ainsi que du très violent climat de répression qui y règne. La mort récente de Mahsa Amini, 22 ans, suite à un contrôle de la police des mœurs, a été le déclencheur des manifestations actuelles, qui sont violemment réprimées.

L’égalité des genres et, particulièrement, la participation égale des femmes dans tous les secteurs de la société, notamment sur le plan politique fait partie des priorités de la Belgique sur la scène internationale. Le MR demande donc au Gouvernement fédéral de soutenir les légitimes revendications des femmes en Iran afin d’accroitre leurs droits légitimes et leurs libertés dans leur sphère privée et publique. Les élus libéraux réclament une enquête transparente sur les circonstances du décès de Mahsa Amini et souhaitent une réaction coordonnée des membres de l’Union européenne. Le gouvernement fédéral devrait également soutenir les initiatives de la société civile iranienne qui œuvre en faveur d’une amélioration des droits et libertés des femmes et des filles en Iran, notamment en lien avec les violences à l’encontre des femmes.

Cette proposition de résolution ne sera pas la seule déposée par le MR. Au parlement wallon, Nicolas Tzanetatos déposera un texte similaire. Viviane Teitelbaum prendra l’initiative au parlement bruxellois tandis qu’au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, c’est Charles Gardier qui fera écho à la proposition déposée par Sophie Wilmes et Denis Ducarme au Fédéral.

Par ailleurs, notre ministre des Affaires Etrangères Hadja Lahbib s’est également engagée à ce sujet, en cosignant notamment une déclaration avec d’autres femmes, élues européennes ou ministres des Affaires Etrangères. Hadja Lahbib a ainsi fermement affirmé son soutien au droit fondamental de se réunir et de manifester, et désapprouvé la répression violente qui s’est opposée aux manifestations. Au niveau européen, la ministre des Affaires Etrangères s’est engagée à agir pour que le droit communautaire soit pleinement respecté en matière d’égalité entre les femmes et les hommes dans tous les domaines, y compris l’emploi, le travail et la rémunération. Elle soutiendra également les actions menées au sein et en dehors de l’Union européenne pour protéger et promouvoir les droits des femmes. « Nous nous efforcerons de faire en sorte que toutes les filles et les femmes puissent exercer pleinement et sans entrave leur pouvoir d’émancipation et leur droit à la liberté », déclare-t-elle. Enfin, elle soutiendra toutes les mesures visant à prévenir et à contrer les violations des droits des femmes, y compris, mais sans s’y limiter, le régime mondial de sanctions en matière de droits de l’homme. « Nous nous efforcerons également de promouvoir une plus large adhésion aux mesures visant à prévenir et à supprimer la violence à l’égard des femmes. Pour l’Iran, pour l’Ukraine, pour l’Afghanistan, pour l’Europe et partout ailleurs, nous resterons solidaires de tous ceux qui ont le rêve le plus authentique : être libre », conclut-elle.