Skip to main content

Georges-Louis Bouchez était l’invité de Fabrice Grosfilley ce mardi 29 août sur BX1. Il est largement revenu sur l’actualité bruxelloise.

L’insécurité à la gare du Midi fait la une depuis plusieurs semaines maintenant. « La situation à Bruxelles est l’illustration d’une mauvaise gestion de la région », déclare Georges-Louis Bouchez. « Chacun doit prendre ses responsabilités, à commencer par les bourgmestres concernés. L’ordre public, c’est eux. La Région bruxelloise a par ailleurs reçu du financement par sa sécurité. Qu’en fait-elle ? Nous demandons d’ailleurs la convocation dès cette semaine d’une commission au parlement avec le Ministre-Président et la Ministre de la Mobilité. Il faut battre le fer maintenant. En parler le 12 septembre comme le souhaite la majorité bruxelloise, c’est trop tard ».

Georges-Louis Bouchez souligne également que le problème de Bruxelles ne s’arrête pas à la gare du Midi ou du Nord. « Dans de nombreuses stations de métro, il y a une multitude de petites gares du Midi et Nord ! Il y a un laxisme générale en matière de sécurité et des erreurs en matière de politiques sociales. Créer de nouvelles salles de shoot, comme le souhaite Philippe Close, est une erreur car cela concentre la toxicomanie dans certains quartiers. Il faut faire des maraudes et emmener les personnes dans le besoin dans des centres spécifiques en bord de villes mais pas dans les cœurs de celles-ci ».

Georges-Louis Bouchez balaie les critiques estimant que la responsabilité est fédérale. « La police fédérale est responsable de la sécurité dans les gares, mais pas ailleurs. Ribaucourt, ce n’est pas une gare, c’est une station de métro. De toute façon, on peut rajouter des policiers à la gare du Midi, mais si les sans-papiers présents en grand nombre dans cette zone sont immédiatement relâchés, à quoi ça sert ? C’est là que le bât blesse. Une réforme de la justice est nécessaire ».

L’interview est également revenue sur la nomination d’une nouvelle échevine à Molenbeek. Celle-ci porte le foulard. « Je vous confirme que le MR ne signera pas l’acte de présentation de Saliha Raiss à Molenbeek et ne votera pas son accession à ce mandat d’échevine », annonce Georges-Louis Bouchez. « Etre échevine et porter un signe convictionnel sont des éléments incompatibles. Nous souhaitons la neutralité de l’administration. En fonction, comment cette dame pourrait-elle expliquer à une puéricultrice qu’elle ne peut pas porter de signe convictionnel ? C’est une situation impossible. Nous lui demandons de retirer son voile dans l’exercice de ses fonctions. Un échevin qui célèbrerait un mariage avec un badge du PS me poserait tout autant problème. Notre ligne est très claire sur le sujet : quand on représente l’Etat, on ne se représente plus soi-même ».

Fabrice Grosfilley interroge également le président du MR sur le livre qui vient de paraître à son sujet, et dans lequel il s’identifie comme un prolétaire. « Être prolétaire c’est n’avoir que son travail comme moyen de subsistance, je viens du peuple, d’un milieu social où l’on n’a que son travail pour subvenir à ses besoins », explique Georges-Louis Bouchez. Cela me permet de mieux comprendre mon style et ma façon de faire. J’ai mes racines à Mons, dans le Borinage, c’est une réalité très différente de celle des beaux quartiers.

Il revient également sur le projet de réforme fiscale fédérale. « Nous avons refusé la réforme fiscale car elle n’en valait pas la peine. Ce qui était donné d’un côté était repris de l’autre par toute une série de nouvelles taxes. Pas la taxe comptes-titres, qui n’était pas sur la table, mais bien des taxes sur la consommation, la culture… Ecolo est libre de déposer sa proposition de réforme fiscale au Parlement. Si elle est bonne, on la votera, mais je doute qu’elle soit acceptable ».

Enfin, les élections de 2024 se préparent au MR. « Pour 2024, on revendique la Ministre-Présidence à Bruxelles. Les listes ne sont pas encore constituées mais je salue le tour de force du MR bruxellois et de son président David Leisterh qui a redynamisé le MR local », conclut Georges-Louis Bouchez.

Revoir l’interview sur BX1