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« Il n’est plus acceptable que le cabinet du Ministre-Président définisse tout seul la politique muséale bruxelloise », dénonce Gaëtan Van Goidsenhoven

Pour le MR, dans l’opposition à la Région bruxelloise, le musée du Chat a toute sa place dans la capitale : le personnage du Chat est en effet particulièrement intergénérationnel, rassembleur et apte à fédérer l’ensemble des Bruxellois, des belges et des visiteurs étrangers autour d’un nouveau projet muséal d’envergure.

En revanche, le MR dénonce avec force la manière dont le Gouvernement bruxellois, et singulièrement l’entourage de son Ministre-Président Rudi Vervoort, s’accaparent à eux-seuls le pouvoir de décider de la politique muséale bruxelloise.

« Depuis que la Région bruxelloise a hérité des compétences relatives aux matières biculturelles d’intérêt régional, on constate que l’élaboration des projets culturels se réalise en vase clos », condamne le député bruxellois Gaëtan Van Goidsenhoven, qui suit les dossiers du Musée du Chat et de Kanal depuis le lancement des projets. C’est un petit monde qui gravite autour du cabinet du Ministre-Président qui fait la pluie et le beau temps, sans aucune concertation avec de nombreux acteurs culturels et sans aucune transparence ».

Le député bruxellois pointe également les nombreux dysfonctionnements du futur musée d’art contemporain, qui a vu plusieurs personnes démissionner de leurs fonctions à la Fondation Kanal car elles s’opposaient à l’emprise de certains politiques – dont plusieurs liés au cabinet de Rudi Vervoort – dans la définition du projet culturel.

« Kanal et le Musée du Chat sont dans l’absolu des projets qui recèlent un très beau potentiel, tant pour le rayonnement international de Bruxelles que pour la place de la culture dans notre capitale, poursuit Gaëtan Van Goidsenhoven. En revanche, le manque de concertation, tant avec le secteur associatif et culturel qu’avec les autres partenaires institutionnels, et singulièrement avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, est de plus en plus interpellant. Le Gouvernement bruxellois est fermé au dialogue, il institue une sorte de concurrence malsaine avec les compétences culturelles des Communautés en refusant de travailler avec elles et il crispe toute une série d’acteurs du monde culturel bruxellois en ne leur donnant aucune voix au chapitre. Ce qui était censé être un projet fédérateur devient malheureusement une sorte de jouet géré dans l’entre-soi le plus complet ».

En outre, le MR s’inquiète du fait qu’aucune instance consultative impartiale ne conseille le Gouvernement bruxellois pour les choix muséaux qui sont opérés. Il pointe le décalage avec les réformes dans la gouvernance culturelle qui ont été réalisées à d’autres niveaux de pouvoir.

« Il existe une pléthore d’organes consultatifs pour la définition des projets culturels en Fédération Wallonie-Bruxelles, de même que l’octroi de subventions aux opérateurs socio-culturels est conditionné à des procédures dans lesquelles interviennent différents avis. En revanche, il n’existe aucune instance consultative pour la création et la définition de projets de musées à Bruxelles, ce qui est complètement contradictoire ».

Et le député bruxellois de conclure : « Le projet de Philippe Geluck ne doit pas être la victime collatérale de la gouvernance opaque culturelle du Gouvernement bruxellois ».