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La Députée Aurélie Czekalski a déposé un texte sur la végétalisation des bâtiments publics. À l’heure où la question environnementale retrouve la place qu’elle mérite, cette solution est de plus en plus utilisée pour réintégrer la nature dans les villes.

La proposition de résolution a été votée à l’unanimité ce vendredi 2 avril au Parlement régional bruxellois. Le texte était ouverte à co-signatures. Outre les collègues du groupe MR (Viviane Teitelbaum, David Weytsman et Gaëtan Van Goidsenhoven),  les Député(e)s Céline Frémault (CDH), Soetkin Hoessen (Groen), Fadila Laanan (PS), Tristan Roberti (Ecolo), Mathias Vanden Borre (N-VA), ont cosigné le document.

Le texte a été débattu en commission Développement territorial. Des amendements notamment concernant les meilleures techniques à utiliser pour limiter les besoins d’entretien (consommation d’énergie liée à l’arrosage, etc.) en vue du développement des murs végétaux ou encore en élargissant les fonctions des toitures à la production d’énergie, à l’agriculture urbaine ou à une combinaison de ces différents éléments ont été apportés.

Aurélie Czekalski affirme : « Des mesures doivent être prises. L’une d’entre elles qui vise à réintroduire la biodiversité, est la végétalisation des murs et des toits. Dans ma résolution, je demande au Gouvernement bruxellois de réaliser un cadastre de l’ensemble des bâtiments dont la Région est propriétaire afin de connaître les possibilités en matière de végétalisation des toits et des façades. Pour tous les bâtiments existants, je souhaite que des études soient menées pour évaluer l’opportunité de les végétaliser et le coût. Pour les nouvelles constructions, il s’agira de prendre en compte les contraintes techniques en vue de mettre en place, autant que possible, des toitures et des murs végétaux mais aussi d’utiliser des biomatériaux. »

Cette démarche de végétalisation est présente partout dans le monde, dans les grandes villes (Mexico, Singapour,…) ou plus proches de nous en Europe (Paris, Bordeaux, Milan, Berlin, Bâle,…). L’état d’esprit de ce texte rejoint également les ambitions du « Green Deal européen ».

Les sols sont des plus en plus artificialisés, retirés de leur état naturel. La perte d’espaces verts peut aussi se mesurer au taux d’imperméabilisation des sols qui, en Région bruxelloise est passé de 13 % en 1955 à 37 % en 2006 selon une étude.

Un meilleur accès aux espaces verts

Aurélie Czekalski explique: « Je défends depuis longtemps un meilleur accès aux espaces verts pour tous les Bruxellois. Actuellement, un Bruxellois sur cinq n’a pas accès à un espace vert à proximité de son domicile. En chiffres absolus, cela représente 264.000 habitants. Les autorités bruxelloises ont donc encore beaucoup de progrès à faire. Le patrimoine arboré participe à la qualité de vie, à la qualité de l’air, à la lutte contre la pollution sonore et au maintien d’une riche biodiversité. La végétalisation rend la ville plus agréable pour les citoyens. Bien que la Région bruxelloise compte environ 8000 ha d’espaces verts, 70% se trouvent en périphérie. Les Bruxellois ne sont donc pas sur le même pied d’égalité en matière d’accès à ces espaces. Le territoire n’est pas extensible et il est difficile de créer de nouveaux espaces. La bonne idée serait de « verdir mieux avec moins » en utilisant les espaces disponibles que sont les toits des bâtiments. Différentes études ont également prouvé l’effet positif de la végétalisation des bâtiments sur l’état d’esprit et la santé mentale des personnes. »

Et Aurélie Czekalski de conclure: « Nous pouvons nous réjouir que majorité et opposition au Parlement bruxellois aient pu se retrouver sur ce texte moyennant des amendements techniques. Il s’agit là d’une première étape, qui pourra, je l’espère, dans un second temps être élargie aux nouvelles construction pour les bâtiments privés. J’espère que le Gouvernement bruxellois se saisira pleinement de cette résolution. Le Gouvernement a maintenant tous les outils en mains pour aller de l’avant. »