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A l’occasion de la Journée mondiale de l’Education, le MR met en avant son souhait d’abaisser l’âge de l’obligation scolaire à trois ans. Une proposition de résolution a été déposée au Sénat. Le MR plaide également pour un relèvement du niveau de réussite du CEB en fin de 6e primaire.

Le chef du groupe MR au Sénat Gaëtan Van Goidsenhoven et le sénateur et Président du MR Georges-Louis Bouchez ont déposé une proposition de résolution relative à l’abaissement de l’âge de l’obligation scolaire à trois ans. L’objectif est d’améliorer les performances scolaires et de lutter contre les inégalités.

De nombreuses organisations, comme la Fondation Roi Baudouin, sont en effet convaincues que « la fréquentation de l’école maternelle par les enfants en bas âge représente une formidable opportunité de lutte contre l’échec scolaire ». Plusieurs études scientifiques vont en ce sens et ont prouvé l’existence d’une forte corrélation entre la fréquentation d’un établissement d’enseignement maternel et la performance des élèves. Dès lors, l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à trois ans permettrait de donner un cadre commun qui offrirait à tous les élèves les mêmes chances de réussir leur scolarité.

Un rapport de la fondation Roi Baudouin daté de 2019 fait par ailleurs le constat que « dès la première primaire, les enfants issus de milieux défavorisés accumulent plus de retard que les autres, une différence qui se renforce par la suite ».  Ces différences socio-économiques influent sur le reste du parcours scolaire de manière significative. Dès lors, la scolarisation dès l’enseignement maternel aurait un impact conséquent sur la correction des inégalités, en termes de développement cognitif et social. Le bénéfice est d’autant plus important pour les enfants issus de milieux défavorisés qui accumulent souvent plus de retard que les autres. L’apprentissage de la langue d’enseignement s’acquiert également dès l’école maternelle, ce qui permet d’aborder l’école primaire dans de bonnes conditions.

Stéphanie Cortisse, députée MR en Fédération Wallonie-Bruxelles, s’associe à la démarche pour regretter que, malgré les outils numériques dont disposent les écoles actuellement, il ne soit pas possible de déterminer précisément le nombre d’enfants qui ne fréquentent pas l’école maternelle.

La Journée mondiale de l’Education est célébrée le 24 janvier au sein des Nations Unies. « L’éducation est un droit humain, un bien public et une responsabilité publique », déclare l’ONU. « Sans une éducation inclusive et équitable de qualité et des opportunités tout au long de la vie pour tous, les pays ne parviendront pas à réaliser l’égalité des genres et à briser le cycle de la pauvreté qui laisse de côté des millions d’enfants, de jeunes et d’adultes ». Le thème de cette année est « Investir dans l’humain, faire de l’éducation une priorité ». Un thème qui fait particulièrement écho au projet du MR en matière d’enseignement. Le MR croit en l’égalité des possibles, et l’école doit donner à chaque élève la capacité de prendre son destin en mains, en acquérant les connaissances de bases et l’esprit critique nécessaires à l’exercice de la citoyenneté. L’éducation est aussi le chemin vers l’emploi et l’on sait qu’en Belgique, les personnes qui ont le plus de difficultés à accéder à l’emploi sont aussi celles qui ont le plus faible niveau de formation et qui n’ont pas terminé l’enseignement secondaire. L’enseignement sera d’ailleurs un des thèmes principaux du projet du MR « Belgium 2030 » qui vise à élaborer des propositions innovantes en vue des élections de 2024.

L’occasion aussi de rappeler l’action menée en Fédération Wallonie-Bruxelles par le ministre-président Pierre-Yves Jeholet pour mettre en œuvre le Pacte d’Excellence et rehausser la qualité de notre enseignement. Diana Nikolic, cheffe de groupe au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, souhaite d’ailleurs relever le niveau de réussite du CEB à 60 ou 70%. En effet, 90% des élèves réussissent cet examen trop simple en fin de 6e primaire alors qu’ils ne sont plus que 50% à réussir le CE1D en fin de 2e secondaire. Signalons encore l’action de la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny qui encourage les jeunes filles à se tourner vers les études scientifiques et techniques, porteuses en matière d’emploi mais trop rarement choisies par les étudiantes.

Cette année, la journée est d’ailleurs dédiée à toutes les filles et femmes qui, en Afghanistan, sont privées de leur droit d’apprendre, d’étudier et d’enseigner. Il s’agit d’une atteinte profonde à la dignité humaine et au droit fondamental à l’éducation.