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Six mois après les terribles inondations survenues en juillet 2021, la Commission d’enquête mise en place au Parlement de Wallonie a clôturé ses travaux le jeudi 24 mars. Ses conclusions reprennent 170 recommandations afin d’éviter un nouveau drame.

Après 6 mois de travail, plus de 50 personnes auditionnées (fonctionnaires, bourgmestres, universitaires, policiers, pompiers, consultation des sinistrés…) et plus de 120 heures d’auditions, les députés wallons (parmi lesquels les MR Sabine Laruelle, Diana Nikolic, Christine Mauel, François Bellot, Philippe Dodrimont et Jean-Paul Wahl) ont fait part au gouvernement de leurs recommandations, afin qu’il puisse les mettre en application le plus rapidement possible.

Ces recommandations répondent aux questionnements des sinistrés. L’objectif est qu’à l’avenir, ces catastrophes soient mieux anticipées, préparées et gérées à tous les niveaux et qu’à côté de cela, toutes les politiques de prévention des risques d’inondation soient renforcées afin d’en réduire l’impact potentiel. Le terrible drame vécu par les sinistrés ne doit plus se reproduire. La Wallonie a certes vécu une situation météorologique extrême. Mais cette situation exceptionnelle pourrait se reproduire, et la Wallonie doit être prête.

La Commission recommande notamment de développer la culture du risque en Wallonie, d’améliorer la communication interne (entre services publics régionaux, provinciaux, communaux, Police, protection civile), externe (vers le grand public), et d’améliorer les moyens des autorités compétentes en matière de gestion de ces risques. La Commission d’enquête a dégagé quelques axes forts :

  • Plusieurs recommandations visent à améliorer la lisibilité et la qualité des prévisions météorologiques et hydrologiques afin de mieux rendre compte des risques que ce soit vers les autorités publiques mais aussi vers le grand public.
  • Un autre volet de ces recommandations prévoit de mettre en place une gestion de crise et une culture du risque en formant, par exemple, de manière continue les mandataires et fonctionnaires locaux à la planification d’urgence et en redéfinissant les missions du Centre régional de crise via un cadre légal clair.
  • Figure également dans les recommandations un point important sur l’amélioration de la communication vers la population, avant, pendant et après les périodes de crise.
  • La problématique des barrages a également fait l’objet de l’attention des députés, qui proposent de de définir un cadre légal, d’établir un plan d’urgence pour la gestion des barrages et de rendre la gestion des barrages-réservoirs plus dynamique tout en formant les équipes en matière de gestion de crise.
  • Les députés souhaitent également revoir, améliorer, et rendre effectifs les plans d’urgence et d’intervention provinciaux et communaux, réaliser des exercices et généraliser l’utilisation de Be-Alert pour les autorités locales.
  • L’amélioration de la transversalité au sein du SPW pour sortir de la gestion en silos et développer une culture organisationnelle forte est également un point d’attention. Simplifier les procédures en cas de crise apparaît tout autant nécessaire afin de permettre aux administrations et pouvoirs locaux de fonctionner de façon plus souple, rapide et efficace pour faire face à la crise et à la reconstruction.
  • Enfin, la commission propose de reconnaître officiellement les événements et de structurer un travail de mémoire.

Ces recommandations doivent maintenant être suivies d’effets. Il fallait apporter des réponses aux sinistrés et il est fondamental de continuer à les soutenir. Bon nombre d’entre eux sont encore aujourd’hui dans une situation très difficile.