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La structure et le financement de l’hippodrome

L’hippodrome de Wallonie, situé à Ghlin, a été créé en 2000 grâce au soutien de la Wallonie et des fonds européens (FEDER). La Région est actuellement actionnaire à plus de 75 %, la Fédération des courses hippiques à 22 % et les % restants sont détenus par la Province de Hainaut et des actionnaires privés.

L’hippodrome de Wallonie bénéficie, par ailleurs, de subsides de fonctionnement annuels en provenance Wallonie (800.000 € via un fonds budgétaire pour la promotion et le développement de l’activité hippique + frais de fonctionnement en constante diminution depuis 2017). Pour 2020, le Gouvernement a décidé d’allouer 250.000 € en frais de fonctionnement, ce qui représente donc un total pour cette année de 1.050.000 € (contre 1.150.000 € en 2019).

Un écosystème hippique qui doit être privatisé

Aujourd’hui, l’hippodrome, via les recommandations de son plan d’affaires réalisé avec la Sogepa en 2019, est appelé à encore plus diversifier ses activités afin de développer de nouvelles pistes de rentabilité commerciale. Ces recettes nouvelles (événements, concerts, réceptions, merchandising, etc.) s’écartent inévitablement d’une mission de service public, comme cela avait déjà pu être constaté par le passé.

Il était donc nécessaire de s’interroger sur l’opportunité pour la Wallonie de rester actionnaire majoritaire d’un hippodrome à vocation commerciale. Cette réflexion était également cohérente avec la stratégie immobilière actuelle, qui s’appuie sur la rationalisation et la valorisation des actifs immobiliers de la Wallonie.

C’est pourquoi, sur proposition du Ministre de l’Economie Willy BORSUS et du Ministre des Infrastructures sportives Jean-Luc CRUCKE, le Gouvernement de Wallonie a donc décidé de vendre sa participation de 75,5 % dans l’hippodrome de Wallonie et a mandaté la Sogepa pour trouver un repreneur potentiel pour les 1.167 parts qu’elle y détient. La vente devra se réaliser en toute transparence avec l’accompagnement d’une banque d’affaires et plusieurs éléments devront être rencontrés pour que celle-ci puisse se conclure :

  • La pérennité de l’outil après transaction et de l’écosystème hippique
  • La solidité du projet industriel, la crédibilité et l’assise financière du candidat repreneur
  • Une valorisation optimale des actifs
  • La préservation des deux écoles de formation sur le site

Cette opération devra être finalisée au plus tard le 31 décembre 2022 et d’ici-là, la Sogepa transmettra un rapport semestriel sur l’avancement des travaux aux Ministres de l’Economie et des Infrastructures sportives.

Notons que la Sogepa veillera aussi à assurer l’ancrage wallon et la pérennisation des missions d’intérêt général.

Willy BORSUS : « Notre objectif est évidemment de pérenniser l’outil, mais surtout de faire de cet hippodrome, et de tous les opérateurs qui gravitent autour de lui, un véritable pôle économique dédié au cheval. Dans la foulée du travail mené, il y a une réelle opportunité complémentaire de créer un écosystème hippique vu la situation de l’hippodrome, la qualité de ses prestations et sa renommée ».

Jean-Luc Crucke : « L’hippodrome de Wallonie, en plus d’être le plus grand de Belgique, dispose de nombreux atouts : ses infrastructures sont modernes et de qualité, géographiquement proche de la France et seul hippodrome francophone, il accueille des courses de trot de renommée internationale, il accueille sur son site deux écoles, une de cheval et une de maréchalerie, etc. »