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Dans Le Soir, Georges-Louis Bouchez propose d’inscrire la lutte contre le déficit public dans la Constitution, afin d’imposer un plafond de dépenses autorisées.

 

Le président du MR est lassé d’entendre que s’endetter, ce n’est pas grave. « Le déficit fédéral représente 5,8% du PIB et la dette sur recettes est de plus de 250% en Wallonie : ce n’est plus tenable », explique-t-il dans les pages du Soir. Georges-Louis Bouchez rappelle qu’en creusant les déficits, on compromet l’avenir des générations futures. « Chaque bébé qui naît dans notre pays aura plusieurs milliers d’euros de dettes à rembourser. Peut-on continuer comme ça ? Il faut impérativement faire en sorte de repasser sous la barre de 100% d’endettement avant 2030 ».

Pour y parvenir, Georges-Louis Bouchez développe une idée qui figure dans les propositions adoptées lors du congrès Belgium 2030 l’automne dernier : insérer dans la Constitution des balises de déficits et d’endettement qui permettraient de conserver des finances publiques saines et soutenables. Ce concept « zéro déficit » existe en Suisse.

L’interdiction du déficit budgétaire serait donc le principe et la Constitution l’imposerait. « Tout gouvernement aurait trois ans pour revenir à l’équilibre avec, dans ce délai, l’interdiction d’engager une série de dépenses facultatives et l’obligation de retourner devant le Parlement afin qu’il se prononce sur une trajectoire budgétaire corrigée et conforme à l’objectif de rigueur », développe-t-il.

Le président du MR ne nie pas qu’il soit parfois nécessaire que l’Etat s’endette pour faire face à des crises sanitaires (Covid, inondations…). « Mais la pandémie est derrière nous et avec 5,9% de déficit, la Belgique est dernière en Europe », constate-t-il. « De plus, je ne vois aucune volonté de revenir à une situation acceptable et cela m’inquiète ».

Georges-Louis Bouchez applique en fait ici une méthode chère à certains partis en matière environnementale ou climatique : quand les ressources sont limitées, il faut calibrer ses politiques en fonction. « Ce raisonnement, il faut le généraliser », déclare-t-il. « Gérer la cité, faire de la politique, c’est faire des choix. Avec nos coalitions, on donne un peu à chaque partenaire, sans vision globale ».

A titre d’exemple, le président du MR n’est pas favorable à la pérennisation du tarif social élargi si les prix de l’énergie reviennent à la normale. « On ne va quand même pas dire aux gens qui travaillent que leurs factures vont augmenter à cause d’une réforme des accises alors que des allocataires sociaux vont continuer à bénéficier de ce tarif avantageux. Pérenniser ces aides est insensé quand on a un taux de dépense publiques équivalent à 55% du PIB au niveau national, et de 70% en Wallonie », conclut-il.

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