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Le 2 avril, sur les ondes de La Première, Françoise Bertieaux, Ministre de l’Enseignement supérieur, a répondu aux inquiétudes et critiques entourant la réforme du décret Paysage, en pleine année académique. “Changer les règles maintenant ? Injuste et impraticable,” martèle-t-elle, soulignant l’amélioration notable de la réussite étudiante en janvier.

Quant aux chiffres alarmistes, notamment les « 70 000 étudiants menacés” selon la FEF, Françoise Bertieaux dénonce une manipulation des données. “Des projections farfelues basées sur un sondage qualitatif transformé en données quantitatives, réalisé en 2021” précise-t-elle, qualifiant les affirmations de la FEF de “fake news” et appelant à une approche basée sur la réalité et non la peur. La projection de la FEF part en effet du principe que plus aucun étudiant ne réussirait aucun examen lors des deux prochaines sessions d’examens, à savoir juin et septembre. Alors que les premières tendances sont positives, avec une augmentation du taux de réussite de 5% de la session de janvier.

Elle démonte l’argument selon lequel un tiers des étudiants serait éjecté du système d’enseignement supérieur, mettant en avant les nombreuses “mesures de protection” intégrées au décret.

La Ministre souligne l’abondance de “systèmes de rattrapage” et la possibilité de réorientation, rappelant que les établissements d’enseignement supérieur prennent régulièrement la décision de réinscrire des étudiants non-finançables, qui seraient sur une trajectoire de réussite, pour leur permettre de continuer leurs études.

Françoise Bertieaux insiste sur l’importance d’une orientation préalable adéquate et d’un soutien accru à la réussite pour pallier les inégalités du secondaire. Ainsi ce sont 116 millions annuels qui sont dédicacés à l’aide à la réussite pour accompagner les étudiants en difficulté.

En réponse aux changements d’attitude de certains partenaires politiques vis-à-vis du décret, elle ne peut y voir qu’une motivation électoraliste à l’approche du 9 juin.

Si la Ministre se dit ouverte à la discussion, elle ne souhaite en rien modifier la réforme qui, déjà, montre ses bénéfices en faveur des étudiants.

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