Le MR bruxellois souhaite encadrer l’utilisation des trottinettes électriques. Il propose un plan d’action avec 12 mesures.
David Weytsman « Il y a de plus en plus d’accidents et de blessés graves, on ne peut plus fermer les yeux. »
Depuis 3 ans, on constate une explosion d’accidents, parfois très graves, avec des trottinettes. La grande majorité des blessés sont âgés de 10 à 35 ans. 25% ont entre 20 et 24 ans.
Dans la région de Bruxelles, un accident de la route sur 5 implique des trottinettes. On comptait 272 trottinettistes blessés sur les trois premiers trimestres de 2021, pour 532 pour la même période en 2022.
C’’est la raison pour laquelle, David Weytsman, député régional bruxellois propose un plan en 12 pour combattre ce phénomène inquiétant.
David Weytsman, député :
– « On ne peut plus regarder sans rien faire. J’ai déjà interpellé plusieurs fois le gouvernement sur ce sujet. Mais rien ne bouge. Les accidents concernent des jeunes, parfois très jeunes, utilisateurs, et le gouvernement ne fait rien »
– « Nous proposons un plan d’actions très concret et qui va permettre de mettre en place une vraie sécurité routière. Le nombre d’accident à doubler en trois ans. Il faut parler avec des médecins dans les hôpitaux pour se rendre compte de l’ampleur du phénomène. Et de sa gravité.»
– « Les trottinettes mettent également régulièrement en difficulté les seniors et les PMR sur les trottoirs. Ce n’est pas acceptable. »
Le plan d’action est le suivant :
- Réalisation d’études et évaluations scientifiques des victimes de traumatismes à Bruxelles pour proposer des recommandations visant à limiter les traumatismes graves. Ce travail constitue une première étape vers un monitoring tant en termes de recommandations que d’évolution.
- Exigence de la carte d’identité au moment de l’inscription. Cela afin d’éviter que les mineurs puissent utiliser les trottinettes. Cela permet aussi de mieux identifier les auteurs d’infraction ou d’incivilités et cela pourrait également permettre un meilleur contrôle des usagers à deux sur un seul véhicule.
- Immatriculation des trottinettes : Cela permet à la police ou aux secours d’identifier plus vite un client impliqué dans un accident. Et de lutter plus efficacement contre les comportements dangereux sur la route.
- Renforcer le contrôle de la qualité des trottinettes. Certaines études, dans d’autres villes, montrent qu’il y a parfois plusieurs accidents sur la même trottinette.
- Exclusion des contrevenants : grâce à l’immatriculation les auteurs d’infractions pourront être bannis du service.
- Détection automatique des trottinettes sur les trottoirs pour empêcher d’y rouler et de stationner.
- Campagne de prévention afin de sensibiliser sur le code de la route.
- Création d’un algorithme de désaturation : pour éviter les zones où l’offre est trop importante et surcharge inutilement l’espace public.
- Incitation à la marche : proposition d’une offre tarifaire plus intéressante pour les trajets longs que les trajets courts
- Financement des trottinettes accessibles aux PMR : certains opérateurs entendent proposer des locations longue durée pour les adaptateurs développés par certaines sociétés pour coupler leur chaise roulante à une trottinette.
- Casque intégré dans les trottinettes.
- Assurer des redevances permettant aux opérateurs de financer la création des zones de stationnement et la mise en place d’une politique plus forte de sécurité routière.
