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Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, était l’invité du Bel RTL jeudi matin. Il est revenu sur la problématique de la consommation de drogues dures qui est en hausse dans notre pays.

La proposition du PS de dépénaliser le cannabis vient à contretemps, selon le président du MR. « Les difficultés causées par les drogues dures constituent des difficultés très importantes dans les villes. Ce n’est pas le moment de faire preuve de laxisme. Nous réclamons des sanctions pénales pour les consommateurs de drogues dures. Sur la question du cannabis, je suis ouvert au débat mais je rappelle quand même que c’est dangereux pour la santé, certains consommateurs terminent dans des hôpitaux psychiatriques. Il ne faut pas banaliser mais rappeler la dangerosité du produit. La banalisation est dangereuse pour notre jeunesse. Je suis d’autant plus étonné par cette proposition de la gauche que celle-ci n’arrête pas de s’en prendre au tabac, à l’alcool, aux jeux de hasard, mais la drogue, ça va ! ».

La consommation de cocaïne explose dans nos villes. Pour Georges-Louis Bouchez, il faut prendre des mesures fortes et sanctionner les consommateurs. « Pendant des années, on a dit : les consommateurs n’en peuvent rien. Mais ils sont responsables d’alimenter un trafic. Je rappelle que le trafic de drogue finance le terrorisme, la traite des êtres humains, soit toute une série d’activités criminelles. Donc, on a du sang sur les mains quand on se prête à la consommation de drogues ». Le MR propose  de renforcer les sanctions avec des peines d’amendes pouvant aller jusqu’à 10 fois le montant de ce qui a été saisi. Des peines de prison sont aussi envisageables. « On peut faire de la place dans nos prisons en jugeant plus rapidement. C’est pour cela que nous prônons les comparutions immédiates ». Le but n’est pas de sanctionner les gens, mais de les aider à s’en sortir. Il faut inciter les personnes à arrêter de consommer. Ces sanctions pourraient être évitées si la personne s’inscrit dans une trajectoire de soins.

Georges-Louis Bouchez est très ferme au sujet des salles de shoot, qui doivent être fermées. « Aux alentours d’une salle de shoot, il y a un accord tacite selon lequel la police ne contrôle pas les toxicomanes donc ces gens ne sont plus contrôlés, rentrent, se droguent et puis sortent en rue donc bien évidemment que c’est un aspirateur à toxicomanes », déclare-t-il. « Ces salles de shoot coûtent plus de 4 millions d’euros par an. C’est de l’argent mal dépensé puisque l’objectif n’est même pas de sortir les gens de la toxicomanie ». Le MR propose Installer des maraudes qui permettent de prendre en charge ces gens et les amener dans des centres de soin. Idem dans le cadre des festivals. « Je ne comprends pas qu’on mette en place ces structures pour se droguer en sécurité. Il faut juste ne pas se droguer ».

Parmi les autres sujets abordés durant l’émission :

La mendicité : « La mendicité doit être interdite et des arrêtés communaux peuvent être pris. Il faut s’occuper des gens dans des centres spécialisées pour les réinsérer. Tolérer la mendicité, c’est les maintenir dans la précarité ».

L’enseignement : « on assiste au déclin de l’enseignement depuis 20 à 30 ans, en parallèle d’une perte de valeurs, par rapport au travail, au mérite. Des pédagogues considèrent désormais que coter les élèves est une violence. Nous plaidons pour que les enfants sachent lire, écrire et calculer en 3e primaire, et que cela soit vérifié par un examen externe. Des rémédiations doivent être mises en place si les acquis ne sont pas là. Par ailleurs, nous voulons l’obligation scolaire à 3 ans. C’est la meilleure politique sociale ».

Revoir l’interview sur Bel RTL