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Discours du président du MR Georges-Louis Bouchez

Congrès « 2024 s’éclaire » – Vœux du MR à Louvain-La-Neuve

7 janvier 2024

 

Bonjour à toutes et à tous,

Je commencerai par dire merci à nos militants. Nous récompenserons et mettrons à l’honneur des militants fidèles lors de chaque date de cette tournée des voeux. Des gens qui sont dans l’ombre, qui nous aident sans rien attendre en retour et qui sont le cœur de notre formation politique.

Entre 4000 et 5000 personnes participeront à notre tournée des vœux. Les équipes du MR abattent un travail extraordinaire et seront soumises à rude épreuve cette semaine et dans les prochains mois. Merci à l’ensemble de nos collaborateurs dans les cabinets, les groupes parlementaires et à la présidence du parti.

2024 oblige, nous sommes maintenant au moment d’annoncer des candidats majeurs en vue des élections de juin prochain. Je sens une certaine impatience dans la presse à ce sujet. D’autres ont fait leur annonce avant nous. Mais au MR, nous ne sommes ni dans la lutte des classes, ni dans la lutte des places. Nous voulons consacrer notre énergie à notre projet et nos propositions. Nous voulons montrer que nous sommes la seule alternative pour la Wallonie et Bruxelles. Bien sûr, ce projet sera incarné par des figures qui viennent de la société civile, qui ont un parcours politique ou un parcours militant. Nos listes seront diversifiées, paritaires, à l’image de la société. Elles incarneront des réponses concrètes et précises. Elles montreront combien le projet libéral est nécessaire pour redresser et réformer nos Régions.

En Brabant Wallon, nous avons beaucoup de mandataires. Si la proportion de parlementaires MR était similaire en Hainaut, nous devrions y tripler nos parlementaires. Je passe la parole à Jean-Paul Wahl pour présenter nos candidats.

Jean-Paul Wahl présente celle  qui a incarné la réforme de la gouvernance durant la précédente législature et qui travaille efficacement avec ses collègues actuels Willy Borsus et Adrien Dolimont. Valérie De Bue sera la tête de liste du MR sur la liste régionale en Brabant Wallon. Elle déclare « C’est un grand honneur et une grande responsabilité. Nous allons composer une belle liste pour nous mener à la victoire. Nous voulons défendre un bilan dont je suis fière et surtout défendre des propositions fortes pour la Wallonie. Le Brabant Wallon est le berceau du libéralisme et est connu pour sa prospérité. Notre dynamique doit insuffler l’ensemble de la Wallonie. La politique, c’est de l’engagement, de la passion, de la disponibilité, de l’écoute. Faire de la politique, c’est un marathon, mais la campagne est un sprint. Nous allons relever le défi ensemble. Merci pour votre confiance.

Pour la liste fédérale, nous allons présenter deux candidats. Mathieu Michel est dans l’ADN de ce parti. Il a voulu faire en sorte que le MR puisse compter sur un duo féminin en Brabant wallon, pour montrer cette diversité de visage. Il a abattu un travail colossal comme Secrétaire d’Etat, notamment dans la rénovation de bâtiments comme le palais royal ou le palais de justice. C’est aussi grâce à lui que vos données sont mieux protégées. Il occupera la 2e place sur la liste fédérale.

Cette liste sera pilotée en duo. La tête de liste a toujours été disponible pour notre formation politique et est reconnue pour ses compétences en tant que bourgmestre. C’est une parlementaire qui travaille sans relâche et qui vient de la société civile. Florence Reuter mènera notre liste en Brabant Wallon.

Florence Reuter déclare : « Cela fait 17 ans que je me suis engagée pour défendre les valeurs libérales. Il faut sans cesse rappeler pourquoi il est important d’être libéral car l’extrémisme de gauche comme de droite est dangereux et menace nos valeurs fondamentales. Je remercie mes équipes, à la commune de Waterloo et au Parlement. Je mesure l’ampleur du défi vu que je succède à Charles Michel qui était tête de liste en 2019. Mais ça sera un travail d’équipe. Je pourrai compter sur l’expérience de Charles et aussi sur celle de Mathieu qui m’a beaucoup soutenue tant lors de mon arrivée à la commune que dans mon activité parlementaire.

Mathieu Michel déclare : « L’histoire nous a montré qu’en partant d’une situation assez proche du Hainaut, on peut tripler son résultat et faire triompher les valeurs libérales. Le Brabant wallon démontre que les recettes libérales fonctionnent. Nous avons été biberonnés au compagnonnage. Nous sommes tous différents et nous avons chacun nos raisons d’être libéral, mais c’est en agissant ensemble que l’on est forts et que le Brabant wallon est si bleu aujourd’hui. C’est comme ça que nous allons gagner ».

Comment structurer notre liste pour les élections européennes ? Quel parti normalement constitué et ayant dans ses rangs le président du Conseil européen ne voudrait pas lui confier la tête de liste européenne ? Qui est le mieux placé pour parler d’Europe ? Qui mieux que Charles Michel pour conduire le MR à ce scrutin ?

Charles Michel déclare : « Je suis très ému d’être avec vous ici ce matin. Liberté et démocratie : c’est la promesse d’une vie meilleure, c’est la promesse européenne. C’est le cœur battant de l’engagement libéral et réformateur. L(‘Europe c’est la démocratie qui garantit les droits humains. C’est la prospérité par la coopération et l’intégration économique. C’est la sécurité et la paix par le respect mutuel. C’est l’unité dans la diversité. Pendant cinq ans, j’ai servi notre pays comme Premier ministre. Pendant cinq ans, j’ai ensuite présidé le Conseil européen. Cette année est un tournant. C’est une année extrêmement électorale : USA, Russie, Inde, Belgique, Europe. Près de la moitié de la population mondiale votera en 2024. J’ai décidé d’être candidat pour aller à la rencontre des citoyens, écouter, débattre, défendre, protéger. Je veux ici remercier ceux qui se battent à nos côtés pour ce projet européen : Olivier Chastel, Frédérique Ries, Didier Reynders, Sophie Wilmès et Hadja Lahbib. Nous voulons une Europe qui respecte et se fait respecter, qui développe sa souveraineté et sa puissance. Il y a quatre exigences : réussir la transition climatique et digitale, non par la contrainte, mais par la liberté. Réussir la souveraineté et l’indépendance énergétique. C’est pour cela que nous devons soutenir l’innovation et les énergies renouvelables, ainsi que le nucléaire, indispensable dans le mix énergétique européen. L’(Europe c’est aussi la liberté d’entreprendre, c’est faire confiance à l’intelligence humaine et collective. C’est enfin la sécurité et la paix. Je pense à mon grand-père, décédé quand mon père avait 17 ans. Il a connu les horreurs de la guerre. Je pense à l’Ukraine, où j’ai rencontré un jeune garçon de 10 ans qui m’a raconté l’occupation à quelques heures d’avion d’ici. J’ai aussi vu dans ses yeux l’espoir, les rêves, les valeurs et la grandeur de l’Europe. Elle représente la promesse d’une vie meilleure. Je n’oublierai pas non plus la nuit du déclenchement de la guerre en Ukraine. La liberté de l’Ukraine, c’est la liberté de l’Europe. C’est notre liberté. L’Europe que nous voulons, c’est la liberté de créer. C’est la liberté d’aimer. Vive la liberté, vive l’Europe.

Je vais maintenant conclure ce beau congrès en faisant passer quelques messages. 2024 ne sera pas une année comme une autre. Il faut la lucidité de reconnaître qu’on le dit à chaque élection. Mais aujourd’hui, c’est extrêmement important. Nous vivons dans un monde en mutation et ces mutations n’ont jamais été aussi rapides. Le défi climatique est majeur et ne doit pas porter atteinte au bien-être de nos citoyens. Nous avons vécu dans l’illusion que l’énergie venait du ciel et que la paix était naturelle. C’est pourtant le fruit du travail et de l’intelligence de l’individu. Il faut regarder l’avenir avec l’enthousiasme. Pas l’enthousiasme béat de ceux qui pensent que tout ira bien, mais l’enthousiasme de ceux qui travaillent et refusent le fatalisme. C’est l’enthousiasme des Libéraux !

Il y a quelques semaines, nous avons lancé une campagne de communication avec du rouge d’un côté et du bleu de l’autre. Cela incarne les 50 nuances de gauche. La seule alternative, ce n’est pas les partis qui se disent non-traditionnels alors qu’ils sont là depuis toujours, ceux qui veulent le décumul mais cumulent allégrement, ceux qui font du neuf avec du vieux, ceux qui veulent accentuer les recettes de gauche en faisant encore pire que ce qui nous est déjà servi en Hainaut, où la gauche a tué l’espoir. Cette alternative n’est incarnée que par les Libéraux. Energie, travail, sécurité, neutralité de l’Etat, enseignement : nous sommes l’alternative. Être militant libéral, c’est beaucoup plus dur car on donne toujours l’impression que nous sommes seuls ou que nous sommes des empêcheurs de tourner en rond. Je suis fier d’être le président d’un parti qui empêche de tourner en rond. Qui agit pour prolonger le nucléaire. Qui valorise le travail plutôt que l’assistanat. Qui prône la diversité et l’égalité sans se fourvoyer dans les dérives du communautarisme. Je suis fier de présider le seul parti qui a la capacité de redresser nos Régions car il n’est pas dépendant des mutuelles ou des syndicats. Le seul candidat de la réforme et du changement, c’est le Mouvement Réformateur.

Quand j’énonce ces résultats, on me répond que nous sommes au gouvernement. La politique, ce sont des mathématiques. Avec 14 parlementaires au fédéral, les Libéraux ont obtenu tout ce qui était possible dans cette configuration, avec Sophie Wilmès et David Clarinval au gouvernement fédéral. Nous  devons donc augmenter le nombre de parlementaires et de voix. Il ne faut pas se mettre de limites. Tout est possible. Vous utiliserez vos mains pour serrer des mains, distribuer des tracts, frapper aux portes. Vous allez parcourir des kilomètres. Ca va être dur, mais ça sera bon. Si vous avez cette conviction chevillée au corps, le résultat sera grand et la victoire sera pour les Libéraux.

Avant une campagne électorale, nous devons nous poser une question. Pourquoi se présente-t-on aux élections ? Pas pour occuper un poste, mais pour changer les choses. Je me présenterai aux élections car je trouve que la politique belge est devenue aigrie, misérabiliste, haineuse et autocentrée. Elle a perdu l’espérance. Il n’y a que des conflits, une envie de monter les gens les uns contre les autres, un fatalisme qui considère que nos enfants vivront moins bien que nous. Cette espérance, je veux qu’on l’incarne. Ce changement, je veux qu’on l’incarne.

Cette espérance doit se traduire dans tous les dossiers. Nos enfants peuvent relever le défi climatique sans vivre moins bien. La décroissance n’est pas sympathique. Ca veut dire moins d’argent pour les pensions, moins de capacité pour récompenser nos travailleurs, pour investir dans le nucléaire et les nouvelles technologies. A gauche, on considère que ce modèle est sympathique. L’absence de libéralisme est testée dans 150 pays dans le monde. Aucun n’est pas un pays d’immigration. Tous sont des pays d’émigration. Refuser la croissance, c’est refuser le fait que nos enfants vivront mieux que nous. Ce n’est pas notre choix de société. Sur le plan climatique, il faudra faire le choix des énergies renouvelables et du nucléaire ;

L’espérance sera aussi dans le vivre-ensemble. Nous refusons l’importation de conflits extérieurs. Considérer chaque citoyen à part entière, et pas le résumer à sa couleur de peau, sa religion ou son origine. Nous voulons traiter toutes les convictions de la même manière. Le maintien de la neutralité de l’Etat est au cœur du projet libéral.  Chaque individu est égal en termes de droits et de chance. Nous ne voulons pas nous mener des convictions religieuses ou philosophiques.

L’espérance se traduira aussi dans la récompense du travail. Il n’est pas normal que les allocations sociales rapportent plus que le travail. Il n’est pas normal qu’un système enferme des gens dans les allocations. Le système fiscal et social belge condamne des gens à privilégier l’inactivité au travail. Le chômage à vie est tellement une bonne idée qu’aucun pays dans le monde ne nous a copié. Notre niveau de dépenses publiques est colossal et pourtant le taux d’emploi en Wallonie et à Bruxelles est parmi les plus faibles d’Europe. Je veux adresser un message à toutes les personnes inactives. Elles ne sont pas responsables de leur situation. L’Etat a une responsabilité en matière d’enseignement et de formation. Mais l’Etat leur demandera aussi d’être actifs et les accompagnera pour éviter ce gâchis pour la société et pour elles-mêmes. Réussite et travail ont trop longtemps été des mots coupables. Je veux moi remercier toutes les personnes qui travaillent et faire en sorte que leur travail soit enfin récompensé !

Deux derniers éléments. Tout d’abord, s’il est minuit moins une pour nos régions, c’est en raison d’un niveau de dépenses publiques beaucoup plus élevé que la moyenne européenne. Ca serait très bien si cela profitait aux citoyens. Mais pas si nous avons un enseignement très mal classé dans l’OCDE, si nous avons des routes en mauvais état, si la justice est si lente, si la police manque de moyens et d’effectifs. Cet argent est gaspillé au nom de lobbys syndicaux ou mutuellistes. Les services publics doivent redevenir des services au public. Nous tenons aux services publics car il est impossible de faire société sans structures qui nous lient. Nous voulons donc revaloriser la fonction publique et la remettre au service de nos citoyens. Demain, il faudra dépenser moins et surtout dépenser mieux.

Enfin, nous avons l’avenir de notre formation politique, de nos régions et de notre pays entre nos mains. J’ai pu compter durer des années sur votre soutien. Je sens votre énergie et votre envie d’aller au combat. Je vous demande pour les six prochains mois d’être dans les rues, dans les entreprises, avec les gens. Les citoyens attendent le projet libéral mais connaissent mal nos objectifs ou sont contraints par des habitudes familiales. Partez donc sur le terrain et ne lâchez rien. Avec le MR en 2024, les lignes seront claires. En avant vers la victoire. Soyons fiers d’être des libéraux !

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