Skip to main content

Afin de répondre aux besoins de soins de santé de la population et sachant que l’intérêt du patient doit toujours être au centre de notre système de soins, le MR veut inciter via un bonus financier, voire contraindre en cas de pénurie de volontaires, les médecins à effectuer leur stage ou leur assistanat dans les régions en pénurie.

Un accord historique est intervenu en juin 2023 entre le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et le gouvernement fédéral afin d’augmenter le nombre de médecins francophones. Cet accord permettra la création de 744 numéros INAMI pour 2028 et de 929 numéros INAMI pour 2029. Grâce à l’action de Valérie Glatigny, alors ministre francophone de la Santé et de l’Enseignement Supérieur, et du Ministre-Président Pierre-Yves Jeholet, jamais les quotas n’auront été aussi élevés en Fédération Wallonie-Bruxelles. Il s’agit quasiment d’un doublement des quotas précédents qui étaient fixés à 505. C’est une double victoire : pour les étudiants qui pourront mener sereinement leur cursus, et pour la population qui disposera dorénavant d’un nombre de numéros INAMI calqué sur les besoins réels. Il s’agit également d’un élément important dans la lutte contre la pénurie de certains médecins dans certaines zones.

En effet, même s’il est incorrect de parler de pénurie généralisée de médecins en Belgique, il existe bel et bien des pénuries dans certaines spécialisations et dans certaines zones géographiques. Les zones rurales sont particulièrement affectées par les pénuries de médecins généralistes. Ainsi, en Wallonie, les arrondissements d’Arlon et Bastogne sont particulièrement mal desservis (+ de 1.300 habitants/médecin généralistes). Les arrondissements de Soignies, Thuin, Waremme et Verviers connaissent également une plus grande pénurie de médecins généralistes. En région bruxelloise, une analyse effectuée en 2018 par l’Observatoire de la santé et du social de Bruxelles mettait en évidence des pénuries par quartier. Par exemple, le quartier Cureghem-Rosée (Anderlecht) comptait 20 fois moins de généralistes que le quartier le mieux fourni, Anneessens, à Bruxelles-Ville. Il existe aussi des pénuries dans des spécialités moins lucratives, comme la gériatrie, la psychiatrie ou l’oncologie. À contrario, il existe des disciplines qui comptent trop de praticiens, telles que la chirurgie, la gynécologie, la radiothérapie, la radiologie ou la néphrologie. Signalons enfin des pénuries en milieu hospitalier, surtout parce que les jeunes médecins cherchent davantage un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie familiale, par exemple en pédiatrie, services de soins intensifs ou de soins d’urgence. Ces éléments sont fondamentaux car l’intérêt du patient doit toujours être au centre de notre système de santé publique.

Les médecins sont rémunérés pour partie avec de l’argent public. Pour le MR, il n’est donc pas illogique de pallier ces manques en instaurant un bonus au médecin stagiaire qui déciderait de s’installer dans les zones déficitaires. Si l’octroi de ces moyens incitatifs ne venait pas à rencontrer les objectifs poursuivis, il faudrait alors se résoudre, dans certains conditions et pour une certaine durée, à consacrer l’obligation d’installation dans les zones déficitaires.

Découvrez toutes les mesures votées lors notre congrès Belgium 2030