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Face à la flambée des prix de l’énergie, le ministre fédéral des PME et Indépendants David Clarinval réagit et fait part de ses propositions dans l’Avenir et Het Laatste Nieuws.

David Clarinval a présenté son projet lors d’un conseil ministériel restreint qui s’est réuni mardi soir. La note reprend les différentes demandes des représentants des classes moyennes, des PME, du monde agricole, du secteur agroalimentaire ou du patronat. Tous ont été reçus par le gouvernement ces derniers jours. Le document est une synthèse : tout ne pourra vraisemblablement pas être mis en œuvre.

Le ministre fédéral des PME et Indépendants reconnaît que, jusqu’à présent, les entreprises ont été un peu négligées par le gouvernement dans la gestion de la crise énergétique. La plupart des mesures ont été prises pour les citoyens. Mais David Clarinval a personnellement insisté pour que les entreprises ne soient pas oubliées.

Ces propositions sont une base de travail. Le gouvernement fédéral ne pourra pas agir tout seul. Les Régions et l’Europe doivent également intervenir. « Au niveau européen, nous soutenons l’initiative visant à mettre un plafond sur le prix du gaz. Nous soutenons aussi le découplage des prix de l’électricité et du gaz », précise David Clarinval. « Au niveau régional, il y a aussi les aides directes qu’il faudra mettre en œuvre via le cadre temporaire de crise proposé par la Commission européenne. Enfin, il faut rappeler que 30% des montants facturés en matière d’énergie dépendent des Régions. Surcharges certificats verts, frais de transport et de distribution… Sur ces montants, elles peuvent poser des gestes non-négligeables pour les entreprises ».

Au niveau fédéral, David Clarinval propose d’agir via les accises (« il y a encore plusieurs centimes à grappiller », dit-il). Il veut aussi réfléchir à un moratoire énergétique à négocier avec les fournisseurs. « Il s’agirait d’une mesure temporaire qui viserait à ne pas avoir de coupure dans l’approvisionnement pour assurer la continuité d’activité des entreprises en cas d’impayés si un plan d’apurement est mis en place », explique-t-il à l’Avenir. Le ministre propose également de réfléchir à une forme de tarif social qui viserait les petites et moyennes entreprises.

A plus brève échéance, il est possible d’agir rapidement via des reports de cotisations sociales, ONSS, ou de précompte, ou via le chômage temporaire. Le gouvernement a déjà eu recours à ces mesures pendant la crise sanitaire. Cela a permis de sauver de nombreux emplois. Le ministre MR rappelle également la proposition déjà émise par Georges-Louis Bouchez de mettre en œuvre un index défiscalisé qui permettrait aux travailleurs de bénéficier de l’indexation tout en préservant les entreprises.

Ces mesures ont un coût budgétaire, mais David Clarinval estime possible d’avancer rapidement sur un projet finançable. Il rappelle que le gouvernement est encore dans le flou étant donné qu’il ignore encore ce que pourrait rapporter la contribution sur les surprofits des entreprises du secteur de l’énergie.

Enfin, David Clarinval donne quelques conseils aux indépendants : « s’ils savent que leurs revenus diminueront l’année prochaine, ils peuvent d’ores et déjà faire diminuer leurs cotisations. Par ailleurs, si un indépendant qui a des coûts énergétiques trop importants décide pendant un mois, par exemple, de ne plus produire et d’attendre que l’orage passe, celui-ci peut moyennant une demande auprès de sa caisse de cotisations sociales, bénéficier du droit passerelle ».

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