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Ce mardi 22 mars, la Vice-Première ministre et ministre des Affaires européennes, Sophie Wilmès, a retrouvé à Bruxelles ses homologues à l’occasion d’un Conseil Affaires générales (CAG).

Préparation du Conseil européen des 24 et 25 mars

Le Conseil s’est tout d’abord attelé à la préparation du prochain Conseil européen qui se tiendra en fin de semaine. Outre la guerre en Ukraine et l’adoption de la Boussole stratégique – la position belge relative à ces deux dossiers a été expliquée en détail hier, lors du Conseil Affaires étrangères (CAE) -, les chefs d’État et de gouvernement aborderont la thématique de l’Énergie, et en particulier la hausse élevée des prix et la dépendance énergétique européenne.

La flambée des prix continue en effet de peser lourdement sur la facture des citoyens et des entreprises. Une partie de la solution se situe au niveau national et c’est la raison pour laquelle le gouvernement fédéral a pris des décisions importantes au sujet de notre sécurité d’approvisionnement, réduisant ainsi notre dépendance aux énergies fossiles. Sophie Wilmès : « au-delà de cela, il est urgent d’agir également au niveau européen. Et sans tabou. Soyons clairs : intervenir en tout temps sur les marchés n’est pas la volonté de la Belgique. Mais lorsque les marchés déraillent et échappent à tout contrôle, il faut pouvoir prendre des mesures temporaires pour calmer le jeu. C’est pourquoi la Belgique plaide pour l’instauration d’un plafonnement des prix du gaz qui soit dynamique et coordonné avec les autres pays ; pour la mise en place d’un modèle dit ‘single buyer’ (achat groupé) à l’instar de ce qui s’est fait pour les vaccins mais, cette fois, pour le gaz naturel liquéfié ; et enfin pour une approche coordonnée du stockage de gaz afin de sécuriser notre approvisionnement énergétique pour l’hiver prochain, et ce dans un esprit de solidarité européenne. »

La Belgique demande à la Commission européenne de soutenir toute initiative allant dans ce sens, étant donné l’urgence de la situation.

Conférence sur l’avenir de l’Europe

La Présidence française a également évoqué les dernières avancées concernant la Conférence sur l’avenir de l’Europe, notamment la manière dont les recommandations des panels citoyens nationaux et européens sont traités en vue d’aboutir à des conclusions finales le 9 mai prochain, Journée de l’Europe. Pour la Belgique – un des rares pays à avoir organisé des panels citoyens – les citoyens justement doivent rester au centre du débat.

Sophie Wilmès : « notre pays se réjouit de voir que la contribution directe des citoyens ait débouché sur un grand nombre de recommandations originales et constructives. Les citoyens étaient au cœur de l’exercice et ce dernier doit rester aussi transparent que possible. Pour nous, c’est primordial que les citoyens puissent retrouver leurs propositions dans les conclusions finales de ce processus. »

Statut et financement des partis et fondations politiques européens

Le conseil a également pris position sur le statut et le financement des partis et fondations politiques européens dans le cadre du Plan d’action pour la démocratie européenne soumis par la Commission européenne. L’objectif de ce plan est de renforcer le pouvoir des citoyens ainsi que la résistance de nos démocraties.

La Belgique a plaidé pour une grande transparence en ce qui concerne les dons et fonds alloués aux partis et fondations politiques afin de garantir l’intégrité du processus électoral. Ainsi, notre pays a soutenu l’interdiction de financement en provenance de pays tiers.

De plus, il sera également stipulé que les partis doivent garantir l’égalité des genres et leur représentation dans leurs statuts et règles internes afin de bénéficier de fonds européens. À cet égard, la Belgique a plaidé pour un niveau d’ambition le plus élevé possible. Maintenant que cette ‘approche globale partielle’ a été adoptée, les négociations avec le Parlement européen vont pouvoir débuter.