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« En laissant les partis décider eux-mêmes des thématiques qui seront débattues en commission délibérative, on passe à côté de l’objectif essentiel », estime le chef de groupe COCOF Gaëtan Van Goidsenhoven.

Le Parlement francophone bruxellois – l’Assemblée de la Commission communautaire française (COCOF) – a décidé en décembre 2019 de créer des commissions délibératives mixtes, composées d’élus francophones bruxellois et de citoyens tirés au sort, afin de débattre de différentes thématiques avec l’objectif affiché de renforcer la démocratie participative.

« Or, aucune thématique n’a jusqu’à présent été soumise par les Bruxellois(e)s, qui disposent pourtant de la faculté de déposer des suggestions citoyennes pouvant être débattues, explique le chef de groupe MR, Gaëtan Van Goidsenhoven. Les partis de la majorité ECOLO-PS-Défi se sont donc substitués aux citoyens pour imposer la prochaine thématique qui devra être débattue, ce qui rentre en contradiction complète avec la philosophie du projet ! »

Les partis de la majorité ont en effet suivi la proposition d’ECOLO qui vise à instituer prochainement une commission délibérative sur la gestion de crise et la participation citoyenne.

Viviane Teitelbaum (MR) s’interroge également : « La majorité devrait plutôt s’interroger sur les raisons pour lesquelles aucune suggestion citoyenne n’a été déposée. Il y a clairement un déficit de communication et de pédagogie relatif à cet enjeu. Plutôt que d’imposer les thématiques politiques que certains partis souhaitent voir à l’agenda, nous devrions envisager les modalités pour que la population puisse réellement se saisir des questions dont elle souhaite pouvoir discuter ».

Gaëtan Van Goidsenhoven abonde en ce sens : « Ce n’est pas en laissant aux partis le pouvoir de décider eux-mêmes des thématiques qui seront débattues qu’on renforcera la démocratie participative. Lorsqu’on sait que l’organisation de ces commissions engendre un coût de fonctionnement important, nous devrions plutôt avoir une démarche qui associe la population dès le départ, sans quoi on passe à côté de l’objectif essentiel ».

Pour Gaëtan Van Goidsenhoven et Viviane Teitelbaum, sans appropriation par la population bruxelloise des sujets de société qui seront débattus, cette première initiative visant à renforcer la démocratie participative dans la capitale entame un faux départ.