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Les travaux de de la commission d’enquête sur les attentats du 22 mars 2016 ont duré plus d’un an et demi. Les commissaires ont assisté à l’audition de près 200 témoins. Les députés ont déposé leurs conclusions et recommandations dans un rapport final de plus de 1000 pages. Le rapport a été adopté ce jeudi en séance plénière de la Chambre.

Un travail exhaustif et transparent

 Le groupe MR se félicite du travail mené par tous les membres de la commission d’enquête sur les attentats. Un travail réalisé dans un souci de transparence et d’exhaustivité. C’était là le devoir principal des commissaires à l’égard des victimes et de leurs familles.

Pour Philippe Pivin, Député fédéral MR et rapporteur pour la Commission, les travaux s’inscrivaient dans un contexte inédit. Il était en effet impératif d’apporter des réponses concrètes et proposer des mesures fortes pour répondre aux évènements tragiques du 22 mars. « Nous avons analysé le travail effectué par nos services de secours, de sécurité et de renseignement. Nous avons également entendu les associations de victimes. Suite à ces auditions, nous avons formulé des recommandations afin d’améliorer leur accompagnement et leur écoute. Enfin, nous avons examiné les causes de la montée du radicalisme dans notre pays. C’était un point essentiel pour le MR. Le Gouvernement de Charles Michel n’a pas attendu la fin de nos travaux pour mettre en oeuvre de nombreuses mesures afin d’améliorer notre sécurité et l’efficacité de nos services de secours. Il s’agissait de rattraper un certain retard dans ces matières. »

Une réaction rapide 

Le terrible bilan des attentats est de 32 morts et 230 blessés. Le Gouvernement fédéral a directement réagi en créant un guichet unique. Il a veillé à ce que les victimes et leurs proches puissent obtenir une aide financière d’urgence.

Les travaux ont par ailleurs permis de démontrer le bon travail des services de sécurité. Aucune grande réforme ne doit être mise sur pied. Les principaux constats portent cependant sur le manque d’échange d’informations entre les services. Il apparaît essentiel qu’une plus grande coordination entre les approches judiciaires et administratives ou encore dans le contrôle de l’exécution des peines afin qu’il soit plus strict, notamment pour les terroristes et radicalisés.

Un enjeu : la lutte contre le radicalisme 

« Tout le travail réalisé en commission sonne comme une véritable riposte de la démocratie face au terrorisme. Les recommandations sont équilibrées. Nous avons veillé à ne pas entrer dans un système sécuritaire. Au contraire, nous préservons nos droits et nos libertés qui ont été attaqués, » ajoute Richard Miller, Député fédéral MR et membre de la commission.

Dans cette optique, la lutte contre le radicalisme représente le coeur du problème. Certains courants au sein de l’Islam, comme le wahhabisme ou le salafisme, promeuvent un Islam radical. Tel est le cas de la Grande Mosquée de Bruxelles. Ils incitent à un repli sur soi, distillent une vision négative de la société, nient l’égalité homme-femme, combattent nos libertés.

De nombreuses recommandations

Parmi les recommandations présentes dans le rapport, certaines, portées par le MR, visent à sanctionner l’incitation au terrorisme, à la haine et à la violence ainsi que l’interdiction des partis politiques qui verseraient dans cette dérive. Il convient également d’utiliser davantage les possibilités juridiques déjà existantes. Objectif : permettre la dissolution d’associations de droit ou de fait, et répandant des idées contraires à la Constitution et aux droits de l’Homme.

Pour David Clarinval, chef du groupe MR, si le risque zéro n’existe pas, le travail opéré en Commission « améliore encore l’efficacité de nos services, leur coordination mais donne surtout des pistes, certaines déjà suivies d’effets, pour lutter plus efficacement contre le terrorisme. Cela passe par l’éducation mais également par une défense stricte de nos valeurs. » A l’issue des débats, le Premier Ministre Charles Michel a rappelé l’importance de « prendre la mesure du choc qui a ébranlé notre société, d’être à la hauteur et d’assumer totalement notre responsabilité. Il était crucial, dans le cadre d’une réponse démocratique, qu’une commission d’enquête apporte la transparence et la vérité mais aussi tire les leçons d’une tragédie à travers la force d’une riposte démocratique, représentative et parlementaire. Il fallait opposer la lumière de l’Etat de droit face à l’obscurantisme de la haine et de la barbarie. »

La commission d’enquête sur les attentats va maintenant devenir une commission de suivi. Elle veillera à la bonne mise en oeuvre des recommandations.