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Alors que cela faisait des années que le Gouvernement bruxellois promettait un Code du Bien-être Animal, voilà que celui-ci est bloqué en Conseil des Ministres. La raison principale est la peur du PS, pour des raisons électoralistes et communautaristes, qu’un amendement sur l’abattage rituel soit introduit.

La Députée bruxelloise Aurélie Czekalski était le mercredi 3 avril dernier sur le plateau de l’émission « +d’Actu » sur BX1, et le Député Gaëtan Van Goidsenhoven était également présent ce jour-là sur la chaîne dans « Bonjour Bruxelles », afin de parler tous les deux du code du bien-être animal du Gouvernement bruxellois qui tarde à arriver sur la table du Parlement… Pourquoi ? Car les partis de la majorité continuent à se bloquer mutuellement, au point de devoir peut-être reporter le texte à la prochaine législature. L’un des principaux blocages est lié à l’amendement qui pourrait être introduit par des parlementaires pour l’interdiction de l’abattage sans étourdissement. Le bien-être animal peut bien attendre la fin des jeux politiques.

Un code du bien-être animal, qui est l’un des plus ambitieux au monde, a pourtant été adopté en Wallonie lors de la précédente législature, à l’initiative du Ministre-président Willy Borsus. De plus, les particuliers disposent désormais d’un permis pour détenir des animaux domestiques, permis qui peut leur être retiré en cas de maltraitance. En complément, le MR a voulu amplifier les contrôles à l’égard des personnes cruelles envers les animaux. En résumé, la Région bruxelloise a déjà des années de retard sur tous ces dossiers.

Aurélie Czekalski a rappelé pour sa part que le groupe MR au Parlement bruxellois, sous l’impulsion de Gaëtan Van Goidsenhoven, avait déposé de nombreux textes pour le bien-être animal, tous rejetés par la majorité qui prétendait vouloir attendre le code du bien-être animal. Ces textes concernaient une meilleure réglementation concernant les nouveaux animaux de compagnie, une base de données des propriétaires maltraitants, la création d’une police du bien-être animal, une réglementation pour les nouveaux animaux de compagnie (NAC). Quant à l’interdiction des animaux de foire, elle a été votée et est applicable grâce aux votes du MR. La majorité bruxelloise a préféré faire passer l’interdiction des delphinariums, le gavage des oies et la chasse… alors qu’il n’y en a pas à Bruxelles.

Le MR a soutenu également la proposition d’interdire l’abattage sans étourdissement pour réduire la souffrance animale et rattraper notre retard comparé aux autres régions du pays. L’abattage rituel sans étourdissement est déjà interdit en Wallonie et une alternative proportionnée a été proposée aux communautés religieuses concernées. La Députée a rappelé l’arrêt de la Cour Européenne des Droits de l’Homme du 13 février 2024 dernier. La Cour a déclaré que l’interdiction de l’abattage sans étourdissement n’était pas contraire à l’article 9 qui garantit le droit à la liberté de religion, ni à l’article 14 sur le droit de ne pas subir de discrimination de la Convention européenne des Droits de l’Homme.

PS et Ecolo enterrent le code du bien-être animal par pur communautarisme. D’autres instances n’ont pas trouvé cette mesure discriminatoire. Ecolo a lâché la cause animale et le PS a renoncé aux valeurs défendues dans son programme.

Ce texte, comme l’a précisé Gaëtan Van Goidsenhoven au micro de Fabrice Grosfilley, le MR l’aurait bien évidemment voté car ce dernier aller dans le bon sens. Le Député a également fait part de son immense déception que la Région bruxelloise se retrouve encore à la traîne en étant la dernière de Belgique à ne pas disposer d’un Code du Bien-être animal.

Face à ce constat d’échec de la part de la majorité, l’opposition a décidé de prendre la main et de déposer un texte identique au Code du bien-être animal tel qu’élaboré par le Gouvernement.

Nos députés Aurélie Czekalski et Gaëtan Van Goidsenhoven, également président de l’association Veeweyde, tous deux actifs concernant le bien-être animal, ont donc naturellement décidé de prendre part au dépôt par l’opposition du texte afin qu’il soit tout de même débattu au Parlement et pour que la cause animale soit enfin défendue à sa juste valeur à Bruxelles.

 

Découvrez l’intégralité de l’émission sur BX1