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L’agression d’agents de police dans le cadre de leur mission à Anderlecht a été largement condamnée, c’était l’occasion de souligner que le travail de nos agents de police est particulièrement compliqué et risqué. Nous leur devons le respect.

Malheureusement, le nouveau Bourgmestre d’Anderlecht a cru bon de fustiger une soi-disant responsabilité du « Fédéral ». Même si chacun est habitué à cette sempiternelle tentation des responsables politiques de gauche de remettre la cause de toute chose sur le « Fédéral », faire usage de cet argument à l’occasion d’une agression violente et inexcusable sur des agents de police est intellectuellement malhonnête. Si un bourgmestre peut légitimement revendiquer plus de moyens pour sa police, ces moyens auraient-il empêché cette agression et ce climat « anti-flics » que certains leaders de gauche ont cru bon d’attiser ces dernières semaines ?

Est-ce encore le « Fédéral » qui est responsable de l’actuel naufrage de la Zone Midi, et de la police anderlechtoise en particulier, dirigée par deux bourgmestres socialistes depuis 2012 ? Est-ce la faute du Fédéral qui explique les audits désastreux sur la gouvernance d’une des plus importante Zone de police du pays, et ceci depuis plusieurs années ? Est-ce la faute du Fédéral qui explique le manque d’investissement policier de la part de la commune d’Anderlecht ? Est-ce la faute du « Fédéral » qui explique que la Zone ne dispose toujours pas d’un budget pour 2020 en cette fin du mois de mai et doit travailler avec des douzièmes provisoires ? Comment encore expliquer que le Collège de police ait échoué à deux reprises à sortir une délibération correcte afin de doter notre Zone de police d’un Commissaire en chef ? Et comment expliquer que nous soyons la seule Zone bruxelloise ne disposant pas d’un État-major fonctionnel ?

Pendant ce temps, nos meilleurs policiers, démotivés, envisagent de quitter la Zone et le recrutement dans un pareil climat s’avère des plus compliqué.

Cette accusation jetée bien légèrement au Fédéral, n’est qu’une malheureuse tentative pour cacher un profond désintérêt de l’actuel bourgmestre et de son prédécesseur pour le travail policier, police au demeurant mollement soutenue. Pour être crédible sur la question des moyens, encore faut-il soi-même s’imposer un devoir d’exemplarité, ou à tout le moins d’efforts significatifs. Dans le cadre de la Zone Midi et d’Anderlecht en particulier, l’histoire récente témoigne de tout le contraire.  L’heure n’est plus aux slogans faciles mais à une véritable mobilisation des autorités locales autour de cette question essentielle de la sécurité publique à Anderlecht.