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Suite au scandale suscité par une série documentaire diffusée par la VRT, une commission d’enquête parlementaire sur les violences sexuelles au sein et en dehors de l’Eglise a débuté ses travaux. Le député MR Mathieu Bihet en est le rapporteur.

Cette commission d’enquête aura peu de temps pour travailler vu que la législature se termine le 31 mars. Mais Mathieu Bihet est convaincu qu’elle pourra obtenir des résultats car il y a une volonté partagée, entre partis démocratiques, de travailler efficacement. « D’abord, on a travaillé avec tous les partis démocratiques à la rédaction du texte visant à créer la commission, qui a ensuite été adopté à l’unanimité », explique-t-il dans les pages du Soir. « Ensuite, on a voulu une commission qui ne soit pas une commission habituelle, c’est-à-dire une commission à dix-sept membres, ce qui est assez lourd et nécessite un travail compliqué à cumuler avec les autres commissions habituelles où l’on siège. Ici, ce sera une commission à treize. Plusieurs partis, le MR, le PS, Ecolo-Groen et la NV-A, ont donc accepté de « perdre », entre guillemets, un représentant dans cette commission afin de pouvoir travailler plus vite et au complet ».

La volonté est d’entendre le plus grand nombre possible de victimes. L’émoi est plus grand en Flandre, suite à la diffusion du documentaire de la VRT, mais Mathieu Bihet ne peut pas croire que ces faits se soient arrêtés à la frontière linguistique. « Un appel aux témoignages va être lancé. Si le travail n’est pas achevé avant la dissolution des Chambres, on a déjà veillé à ce qu’il puisse être repris et achevé après les élections. Il nous semble important de ne pas faire dépendre le calendrier et les travaux de cette commission d’enquête du calendrier électoral ».

La commission veillera par ailleurs à ne pas entraver le travail judiciaire. « Un magistrat de liaison a été désigné et nous avons balisé les travaux avec lui. Ainsi, si à un moment des personnes sentent qu’elles risquent de s’exposer au niveau judiciaire dans un volet qui n’a pas encore été examiné, ou qui l’a été mais où il y a des éléments nouveaux, elles ne viendront pas témoigner.

La commission compte enfin sortir du cadre de l’Eglise catholique. « Nous élargirons le sujet aux abus sexuels de manière générale. C’est un pan supplémentaire qui, à mon sens, est très important. On a d’ailleurs vu qu’en Flandre, ça a donné lieu à la mise sur pied d’une commission à l’échelle du Parlement flamand, chargée de l’évaluation des abus sexuels dans le milieu du sport, dans le milieu scolaire, etc. – compétences communautaires ou régionales », conclut le député fédéral MR.