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Ce jeudi 20 janvier 2022, les 34 premiers Belges et ayants droit d’un groupe composé de 70 personnes sont arrivées depuis Islamabad (Pakistan) en Belgique, via Doha (Qatar), par vol commercial. Dans les jours qui viennent, les autres personnes faisant partie de ce groupe emprunteront le même itinéraire pour arriver dans notre pays. Depuis le 6 janvier, ces personnes avaient traversé la frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan avant d’être acheminées jusqu’à Islamabad, grâce à une opération conjointe des Affaires étrangères, de la Défense et d’Asile & Migration, en coopération avec les autorités pakistanaises. Le groupe est composé de ressortissants belges et afghans, principalement des personnes ayant travaillé pour la Défense et des défenseurs des droits humains sous notre protection.

Ces personnes ne disposaient pas des documents de voyage requis pour pouvoir quitter l’Afghanistan. Grâce au travail de l’ambassade de Belgique à Islamabad et d’autres ambassades de pays occidentaux, les autorités pakistanaises ont prévu une procédure de facilitation temporaire. Les personnes qui figuraient sur les listes d’évacuation de pays tiers – dont la Belgique – et qui ne disposaient pas des documents de voyage requis pour passer la frontière ont ainsi pu, malgré tout, entrer sur le territoire pakistanais. Parmi les 70 personnes qui ont traversé la frontière et ont été amenées à Islamabad d’où elles sont rapatriées, trois personnes se rendront au Luxembourg après leur arrivée en Belgique.

Rappel des faits : après la chute de Kaboul, le gouvernement fédéral belge a décidé de rapatrier d’Afghanistan les Belges et leur famille nucléaire, des personnes ayant travaillé pour la Belgique, des personnes sous notre protection comme des défenseur des droits humains et des journalistes, ainsi que les personnes disposant d’un permis de séjour belge valide. L’opération « Red Kite » – fruit de la collaboration entre les Affaires étrangères, la Défense, et Asile & Migration – a permis de déployer entre le 18 et le 27 août un pont aérien entre Kaboul et Islamabad au Pakistan, pour rejoindre ensuite la Belgique. Quelque 1.430 personnes ont été évacuées dans le cadre de l’opération « Red Kite », via le Pakistan.

Notre collaboration avec le Qatar a ensuite permis à  170 Belges (y compris famille nucléaire) et détenteurs de permis de séjour d’arriver par avion à Doha, d’où ils ont pu poursuivre leur voyage vers la Belgique. Un certain nombre de personnes ont également pris la route de leur propre initiative pour se rendre aux postes frontières avec le Pakistan. Enfin, certaines personnes ont pu également quitter Kaboul via des vols commerciaux à destination de Dubaï ou de Téhéran.

Sophie Wilmès : « Après l’opération « Red Kite » et les vols d’évacuation via le Qatar, il était essentiel pour le gouvernement fédéral de trouver également une solution pour le dernier groupe à évacuer d’Afghanistan. Notre pays remercie les autorités pakistanaises d’avoir facilité cette solution et de l’aide très précieuse fournie ces derniers mois. Toutefois, la fin des opérations d’évacuation et de rapatriement ne nous dispense pas de nous préoccuper du sort du peuple afghan, en particulier les femmes et les filles. Nous continuerons encore à les soutenir de différentes manières, dans le cadre de l’Union européenne ou des Nations Unies mais aussi par l’intermédiaire d’ONG sur le terrain. »

Ludivine Dedonder, Ministre de la Défense : « Durant ces dernières semaines et ces derniers mois, la Défense a continué de chercher une manière d’évacuer ses anciens collaborateurs d’Afghanistan. Grâce à la collaboration des autorités pakistanaises et à la contribution de l’Ambassade de Belgique à Islamabad, nous y sommes parvenus. La Défense prend donc ses responsabilités et apporte désormais son aide à ceux qui, par le passé, nous ont aidé durant nos opérations en Afghanistan. Nous espérons que ces personnes sauront saisir les opportunités offertes par notre pays et se construire une nouvelle vie. Dans un premier temps, la Défense les accueillera au sein de ses propres infrastructures. Enfin, je souhaite remercier les nombreuses personnes au sein et en dehors de la Défense qui ont rendu cela possible, tant celles qui ont fourni un soutien opérationnel depuis août jusqu’à aujourd’hui, que celles qui s’occupent de l’accueil de nos anciens collaborateurs en Belgique. »