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Récemment, une institutrice d’une école bruxelloise a témoigné dans la presse des violences dont elle était victime de la part d’un de ses élèves. Cela ne peut plus se reproduire !

Il est urgent d’agir, et ce, à quatre niveaux, comme l’a déjà annoncé Valérie Glatigny, Ministre de l’Éducation et de l’Enseignement de Promotion sociale, au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en réponse à une question de notre députée Stéphanie Cortisse.

 

 

 

  1. Objectivation de la situation

Nous souhaitons qu’une enquête puisse objectiver les intimidations, pressions et violences dont nos enseignants peuvent faire l’objet afin de disposer d’un « baromètre du respect » envers nos enseignants au sein de nos écoles. La DPC prévoit une étude sur le bien-être des enseignants, et il est essentiel d’y inclure aussi la problématique des faits de violences verbales ou physiques.

 

  1. Un nouveau contrat entre l’école et la société

Nous allons travailler à une sensibilisation des familles quant à l’indispensable respect des enseignants et membres du personnel.
Ce contrat sera intégré au ROI des écoles et mettrait en avant les valeurs de l’effort, du travail, du mérite, du plaisir d’apprendre, le respect des autres et des règles de la vie en communauté.

Nous allons aussi revoir les motifs permettant d’exclure un élève. Dans ce contexte, il sera important d’évaluer le Code de l’enseignement qui actuellement prévoit 10 faits pour lesquels un élève peut être renvoyé définitivement. Cette liste n’a plus été revue depuis longtemps, alors que la société, elle, a fortement évolué

 

  1. Renforcer l’arsenal juridique

Nous allons aussi, en lien avec le fédéral, renforcer l’arsenal juridique protégeant nos enseignants contre les violences verbales et physiques.

Rappelons qu’une disposition du code pénal entrée en vigueur le 5 février prévoit qu’une atteinte à un enseignant mène à une peine d’un niveau supérieur dès lors qu’il est considéré comme une personne exerçant une fonction sociétale.

Nous souhaitons aller un pas plus loin et proposer une politique de tolérance zéro dans le cadre de laquelle aucun acte de violence envers nos enseignants ne restera sans suite, au même titre que les actes perpétrés à l’encontre de nos services de police ou nos services d’urgence.

 

  1. Une cellule d’écoute et de soutien aux équipes pédagogiques victimes d’autocensure

Enfin, selon une enquête menée par le Centre d’action laïque en 2020, 40% des enseignants ont déclaré avoir déjà renoncé à aborder certains sujets avec leurs élèves, évitant délibérément en classe certaines réalités susceptibles de remettre en cause des certitudes forgées au sein de leur famille (l’origine des espèces, l’égalité hommes-femmes, les questions liées à l’orientation sexuelle, etc.) par crainte de pressions, voire de menaces.
Nous souhaitons créer au sein de l’administration une cellule chargée d’offrir une écoute et un soutien à ces enseignants victimes d’autocensure. En effet, actuellement le nouveau service intégré d’assistance aux écoles se concentre uniquement sur les élèves. La cellule que Valérie Glatigny souhaite mettre en place aura, elle, pour mission de soutenir les équipes pédagogiques.

 

Découvrez l’article de presse dans Sudinfo : Violences envers un enseignant : ce sera la tolérance zéro, les motifs permettant d’exclure un élève revus ! (sudinfo.be)