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Le Parlement fédéral vient de voter ce 24 novembre un projet de loi faisant de l’intégration une condition au séjour des ressortissants étrangers. Ce projet comporte deux volets.

Premièrement, il introduit une déclaration des primo-arrivants. Tout étranger souhaitant résider en Belgique devra signer une déclaration. Il indiquera comprendre nos droits, nos obligations, nos valeurs et libertés et agir en conformité avec ceux-ci.

Deuxièmement, la loi impose désormais aux ressortissants étrangers de fournir la preuve qu’ils ont fournis des efforts afin de s’intégrer. L’étranger sera désormais informé de la mise en place de contrôles.

L’intégration devient enfin une condition de séjour.  Lors de la prolongation du titre de séjour, il sera demandé à l’étranger de fournir des efforts raisonnables d’intégration. Dans le cas contraire, le ministre pourra mettre fin au séjour à tout moment dans les 5 ans suivant la reconnaissance du droit de séjour, ou quand l’autorisation de séjour est donnée pour une durée limitée.

Ce n’est pas la première fois que ce Parlement associe si fortement les preuves de l’intégration aux titres de séjour. Depuis 2012 et grâce au MR, les conditions d’intégration sont au cœur de la réforme du code de la Nationalité. Le demandeurs pleinement intégrés obtiennent la nationalité en 5 ans.

Depuis toujours, le MR fait des questions d’intégration une  priorité. S’intégrer, c’est obligé. Ce n’est pas un choix. Ce n’est pas une option. C’est une obligation.  Déjà en 2002, le président du MR de l’époque Daniel Ducarme estimait que “l’intégration était un échec”.   15 ans plus tard, le bilan de l’intégration reste désastreux dans les régions.

La Belgique est régulièrement pointée du doigt par des instances internationales (UE, Eurostat, OCDE) ou belges (BNB, fondation Roi Baudouin) pour le manque de politiques d’intégration. Le taux d’emploi des ressortissants étrangers des pays tiers est extrêmement faible dans notre pays. Près de 1 personne sur 2 seulement, loin des moyennes européennes.

Les chiffres et les études nous montrent l’urgence d’intégrer, la difficulté de la mise à l’emploi pour les ressortissants étrangers, les risques plus importants aussi de tomber dans la paupérisation.   L’intégration doit enfin devenir une priorité dans notre pays et notamment dans les régions et les communautés compétentes en la matière.

Le MR veut intégrer, là où les partis de gauche se contentent d’accueillir !

En 2004 se dotait d’un inburgering dont l’efficacité a fait ses preuves. Par le biais de la députée bruxelloise Françoise Schepmans le MR demande depuis près de 10 ans la mise en place d’un parcours d’intégration obligatoire à Bruxelles et en Wallonie. Il apparait d’ailleurs comme une évidence que la maitrise de la langue et la connaissance des normes et des valeurs sont primordiales pour trouver un emploi dans notre pays.

Une étude de l’OCDE estime que la Belgique n’intègre pas assez ses migrants sur le marché du travail.  Selon l’OCDE, si la Belgique n’améliore pas cette intégration, elle risque de ne pas pouvoir “pérenniser” sa croissance.

Il fallu attendre 2015 et la pire crise migratoire depuis la Seconde Guerre mondiale pour que la Wallonie rende enfin son parcours d’intégration entièrement obligatoire. Quant à Bruxelles, là où l’urgence est la plus manifeste, rien n’est obligatoire…

A côté de l’intégration, il y a la nécessaire acceptation de nos valeurs. Des valeurs universelles sur lesquelles on ne peut ni tergiverser, ni reculer.

Tout le monde doit accepter ces règles. La liberté de penser, de croire ou de ne pas croire, l’égalité entre Hommes et femmes, la liberté de blasphème ou la séparation Eglise/Etat ne sont pas des valeurs “négociables” de notre société.  Encore plus dans le contexte trouble que nous vivons actuellement avec la montée du radicalisme, du fanatisme religieux et le phénomène des Foreign Fighters et des returnees qui touche toute l’Europe, mais surtout notre pays.

Cette nouvelle  loi est un message clair envoyé aux primo-arrivants.  Oui, la Belgique est une terre d’accueil mais les règles doivent être connues et respectées de tous.